Le président Lamine Diack a surpris son monde. L’homme faisait figure de légende dans l’inconscient sénégalais. Adulé de partout, pris pour modèle d’intégrité morale pour la jeunesse sénégalaise, de réussite, l’homme cuisiné par le juge français Van Ruymbeek, fit des aveux terribles. Qui l’eût cru, qui l’eût pensé que cet homme pouvait tomber aussi bas dans la déchéance ? Nul ne pouvait le penser même dans nos pires cauchemars. L’homme a causé un immense tort à ses amis, à toute la société. Qui prendre maintenant comme modèle de réussite pour les jeunes ? Dans une société en perte de valeurs morales, il fut un des rares hommes publiques dont on pouvait s’enorgueillir de fierté d’avoir réussi sa vie. Qu’est ce qu’une vie réussie ? C’est côtoyer les grands de ce monde, mener une vie de pacha, être un homme de réseaux ou être un homme de bien, loin des compromissions et des intrigues de cour, faire son devoir et avoir un comportement irréprochable.
Il s’agira dans cet article d’analyser les aveux du président Lamine Diack en toute objectivité et d’en de tirer toutes les conséquences.
Aveu 1 :« Il fallait pour cela (combattre le régime de Wade) financer notamment des jeunes afin de battre campagne, sensibiliser à la citoyenneté, louer des véhicules, des salles de meetings, fabriquer des tracts dans tous les villages et tous les quartiers de la ville ».
Lamine Diack a admis avoir financé des jeunes. Il ne peut s’agir que du mouvement y’en a marre. Fadel Barro l’a confirmé dans un entretien avec la chaîne Sen tv. Le doute n’est plus permis. Ce qui est par contre regrettable, c’est que ces jeunes ont trompé tout un peuple. Avec leur slogan creux du nouveau type de sénégalais Nts, ils ont réussi à se faire passer pour les hérauts de la défense de la citoyenneté. En amont dans leur démarche, on ne peut trouver aucune trace de loyauté, d’altruisme et fierté. Ils ont accepté de mener la lutte pour le compte d’un homme Lamine Diack, qui n’a pas eu le courage de mouiller le maillot et de se dévoiler. Le président Diack a utilisé son prestige et sa renommée internationales pour amadouer et corrompre les jeunes de y’en a marre de faire le sale boulot. Grâce à l’argent sale du dopage, il a entraîné une frange de la population avec des armes non conventionnelles pour combattre un homme, l’ancien chef de l’état Abdoulaye Wade. Le plus choquant dans cette histoire , c’est que monsieur Diack n’a pas jugé opportun de mettre à la disposition de ces jeunes ses propres fonds dans ce complot sordide contre le régime libéral. Il a été d’une extrême lâcheté en trahissant les idéaux du sport (loyauté, faire play) qui l’ont hissé tout haut à la tête de l’athlétisme mondial. Il n’y a pas de circonstances atténuantes pour cet homme. Il a joué à la roublardise, a perdu et nous a permis de découvrir sa face d’homme malhonnête. Les gens du même acabit essaient par tous les moyens de le défendre et exigent de nous autres d’en faire autant parce que c’est notre compatriote. Quelques uns accusent les occidentaux de racisme et se demandent pourquoi ils sortent l’affaire en ce moment à la veille de sa retraite bien méritée. La seule question qui mérite d’être soulevée est la suivante : pourquoi lui ? Et pourquoi il a accepté en son âme et conscience de se mêler à une histoire de corruption et d’extorsion de fonds ? Le comportement de ce monsieur est indigne de son rang. La seule question que je pose aux jeunes de y’en a marre (Fadel Barro, Fou malade, Thiat, Kilifeu, Simon) est la suivante : quels sont les termes du pacte avec Lamine Diack et combien vous avez touché ? Le peuple vous écoute et a besoin de réponses claires et sans langue de bois. Où en êtes vous avec le mouvement ? Vous en êtes au stade de la réflexion ou de l’activité militante ? Est-ce que vous avez les mains libres ou liées pour se prononcer sur les affaires du pays comme en 2011 et en 2012 ? Je souhaite que le mouvement puisse répondre sur les questions suivantes :
-Est-ce qu’un NTS doit accepter de suivre et d’exécuter l’agenda d’un quelconque donateur ?
-Est-ce qu’un NTS doit se taire sur les dérives et les scandales (Accelor-mittal, Petrotim , les marchés de gré a gré ) du régime de Macky Sall ?
-Est-ce qu’un NTS ne doit pas combattre la corruption sous toutes ses formes ?
-Est-ce qu’un NTS doit accepter que la justice ne soit pas la même pour tous les citoyens ( Diaz et Bethio thioune impliqués dans des affaires de crimes sont en liberté et on prive des citoyens de liberté pour délits d’opinion pour seul tort de critiquer ou de citer le nom Sall ) ?
-Pourquoi un NTS ne doit pas s’offusquer de la présence de la famille Faye-Sall dans les affaires de la République ? Ou bien est elle plus méritante que le fils de l’ancien président ?
La liste est longue pour énumérer les défaillances et les manquements de l’esprit du mouvement y’en a marre.
Aveu 2 : « oui, les opposants sénégalais ont bien reçu cette aide ». Au plus, quand le juge français demande au président de l’IAAF qui, au Sénégal, a reçu l’argent des russes, ce dernier s’empresse de porter l’accusation sur sa propre famille : « Papa Massata Diack peut vous répondre ».
Lamine Diack a admis avoir remis de l’argent russe aux opposants sénégalais pendant la campagne présidentielle de 2012. A mon avis, il ne sert absolument à rien de rejeter de part et d’autre ces accusations de corruption. Il appartiendra au moment opportun au juge financier français, à la suite de ses investigations, de dire avec certitude qui, au Sénégal, a reçu l’argent du dopage des athlètes russes. Ce qu’il faut juste retenir sur cette affaire sans risque de nous tromper, c’est que le président Diack a jeté un discrédit sur toute l’opposition d’alors. Il sait pertinemment les responsables politiques et les membres de la société civile concernés et combien ils ont reçu. Il est également décevant de sa part de mouiller son fils Massata et in fine de lui faire porter le chapeau. Quelles sont les personnes que monsieur Diack essaient de protéger coûte que coûte ? A cette stade de l’instruction, il a le devoir moral de lâcher le morceau, de dire en toute vérité les bénéficiaires de cet argent sale au risque même de faire trembler la société sénégalaise, de se soulager une bonne fois pour toute et après essayer de remettre de l’ordre dans sa vie, à jamais ternie par ce scandale digne de la mafia.
Pourquoi, à la suite de la publications des aveux de Lamine Diack par le journal Le Monde, les autorités sénégalaises se sont empressées de démentir de telles allégations ?
Pourquoi, le chef de l’Etat n’a pas jugé nécessaire de se prononcer sur cette affaire lors de son allocution du 31 décembre ? Sa voix n’est elle pas plus autorisée que celles des seconds couteaux comme El Hadji Kasse ( un ancien laudateur de maître Wade) ?
Pourquoi Macky Sall ne s’offusque pas que nom soit jeté en pâture par le journal Le Monde ? Pourquoi s’en prendre à des journalistes sénégalais et au député Omar Sarr pour avoir simplement commenté un article de presse et épargner le journaliste français de poursuite judiciaire ? Le journaliste français n’a jamais démenti l’accusation portée sur l’opposition sénégalaise. Il a juste retiré le nom de Macky Sall qui n’apparait pas dans les aveux de Lamine Diack . Cela ne blanchit en rien le président sénégalais puisqu’il était membre de l’opposition à Wade. De quoi Macky Sall a-t-il peur ? Incarne t-il seulement l’institution de la République sur les citoyens sénégalais ? La république et la personne qui l’incarnent ont-elles moins de valeur, de dignité à l’extérieur de nos frontières ? Les journalistes français sont-ils des intouchables ? Je ne le pense pas. Pourquoi n’a-t-il pas agi comme le roi du Maroc lorsque son honneur a été bafoué sur le sol français ? Le procureur de la République doit avoir honte de mettre sous mandat de dépôt le député Omar Sarr. Il n’y a rien qui justifie son arrestation. Il est plus facile de s’en prendre à ses compatriotes avec la complicité de la justice. Le président sait que ses menaces ne peuvent avoir d’effets que sur des citoyens qui, n’ont aucune garantie quant au respect de leurs droits et libertés. Il sait qu’il ne peut pas intimider un journaliste de l’hexagone.
Le président Diack doit la vérité au peuple sénégalais afin qu’il ne désespère pas de sa classe politique. En refusant de citer les personnes impliquées dans cette affaire, il veut se dédouaner. Il ne veut pas tomber seul et c’est la raison pour laquelle il essaie de tirer les ficelles. S’il y a des opposants qui n’ont pas participé à cette conspiration, il a le devoir moral de les blanchir publiquement. Ne pas le faire, c’est de la lâcheté tout simplement.
Pourquoi, face à un scandale sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal, pour sauver l’honneur de toute une nation et avoir un minimum de dignité, le département de la justice n’ouvre pas une information judiciaire ? Pourquoi le procureur de la République ne se s’autosaisit pas pour convoquer Massata Diack qui détiendrait la liste des bénéficiaires de l’argent sale de la drogue ? Pourquoi l’Ofnac et la Crei ne se saisissent de la question puisque nous avons affaire à un cas flagrant d’enrichissement illicite et de corruption ? Le président Diack n’a sûrement pas injecté tous les 1,5millions d’euros de l’argent sale du dopage russe. Combien d’argent, il garde encore par devers lui ? Tous ces mouvements de fonds doivent être traqués et divulgués. Pourquoi ce même procureur ne veut point convoquer l’actuel ministre de la jeunesse Mame Mbaye Niang, qui a avoué à la télé le fait d’avoir planifié avec d’autres responsables des guérillas urbaines au cœur de la capitale pour terroriser le pouvoir de Wade ? Il s’en est suivi des morts d’hommes non encore élucidés. Le rappeur Didier Awadi vient encore de jeter un gros pavé dans cette mare de boue infecte et puante : « Pendant les élections, tout le monde a donné et tout le monde a pris de l’argent. Même les ambassades ont donné ». C’est une accusation très grave. Des chancelleries étrangères ont manifestement injecté des sommes d’argent pour influencer en leur faveur les résultats de l’élection présidentielle. Ces associations de malfaiteurs ont combattu un homme parce qu’il a osé accomplir un sacrilège, celui d’essayer de rompre le cordon ombilical avec la France et de diversifier la coopération internationale sénégalaise. De pareils actes ne peuvent voir le jour que dans les républiques bananières comme la nôtre. Il faut s’en convenir que l’argent sale du dopage russe a faussé tout le jeu démocratique lors de l’élection présidentielle de 2012. A qui profite le crime perpétré sur le dos des sénégalais ? Suivez moi regard, au candidat parmi les moins valeureux, qui a cheminé longtemps avec le pouvoir libéral et qui en plein délire a oser comparer le président Wade à Napoléon de Bonaparte. Rien que pour rentrer dans les grâces de l’ancien chef de l’Etat, il a joué avec brio le rôle attitré de courtisan, comme aujourd’hui ses laudateurs de la presse des 100, en exécutant de sans froid des actes abjects ( par exemple sa réponse à feu le président Mamadou Dia. Que la miséricorde d’ Allah soit sur lui).
« J’estime que ce sont des questions légitimes qui méritent des réponses claires et précises. Il y a va de votre honneur ,de votre postérité face à l’histoire et à votre propre famille.
Je terminerai par l’attitude de Lamine Diack. Je n’arrive pas toujours à comprendre pourquoi diable, ce monsieur a décidé de ternir à jamais son image. Le jeu n’en valait pas la chandelle. Même sans l’argent russe injecté dans la campagne présidentielle au profit de l’opposition, les dès étaient presque pipés pour le régime libéral. Il n’avait rien à faire là -dedans. Le peuple sénégalais, malgré les nombreuses réalisations de Wade, n’avait pas été épargné par les délestages, la cherté de la vie, le chômage endémique des jeunes, les scandales et le dénuement total du monde rural. Le peuple souverain avait les cartes en main pour sanctionner de manière stoïque le pouvoir libéral comme il l’avait fait en 2000 avec Abdou Diouf. Les sénégalais ne sont pas naïfs pour donner un quitus ad vitam aeternam à un pouvoir qui n’arrive pas à les sortir de la pauvreté et de la misère. C’est la haine d’un homme Abdoulaye Wade qui vous a conduit à la déchéance morale. Loukofi ziare.
La société civile est devenue aphone. Les Alioune Tine, Abdou Aziz Diop, Jules Diop, Penda Mbow, Mody Niang, Abdou Latif Coulibaly ect …ect….sont devenus muets comme des carpes sur les nombreux scandales du régime actuel. Ils se sont transformés en si peu de temps en chambellans de Sir Macky Sall, qui pourtant, ne règne pas sur un royaume. Le Sénégal restera à jamais un peuple libre et souverain , malgré les intrigues et les menaces.
Que Dieu veille sur le Sénégal.
En ce 2016, c’est moi qui suis à l’aise, pour voir que ce que je dénonçais en répétition en 2011 est de plus en plus dénoncer par de plus en plus de sénégalais. Dieu sait que je n’ai jamais rêvé d’autant d’aveux, venant des concernés. Il était loisible à tout sénégalais, à qui Allah accorde la libération par rapport à l’étreinte de la mafia de la presse, de comprendre qu’il y avait une main mise de l’étranger dans le combat de l’opposition d’alors contre Wade.
Pour Y en a marre, il ne faut pas oublier que l’argent de dopage russe via Diack est beaucoup moins dangereux que l’argent de milliardaire israélien qui a aussi financé le mouvement Y en a marre. Au vue de la situation de la géostratégie mondiale actuelle, il faudra bien se brider le cerveau pour ne pas voir, inclus dans le combat de Y en a Marre, un combat contre l’Islam. Que les membres de Y en a Marre en soient conscients ou pas. Il n’est absolument pas nécessaire qu’ils le sachent pour le faire, il suffit qu’ils acceptent l’argent, et ils l’ont accepté.
http://www.rewmi.com/wp-content/uploads/2015/05/UNE-GOERGE.jpg
http://oeildafrique.com/yen-a-marre-filimbi-balai-citoyen-une-jeunesse-africaine-recuperee-par-le-milliardaire-americain-george-soros/
http://www.rewmi.com/le-milliardaire-americain-derriere-yen-a-marre-georges-soros-le-vrai-financier-de-lombre.html
Lamine Diack, il était toujours possible de le défendre, même après la publication du journal Le Monde. Parce que quelque soit la crédibilité qu’on accorde au monde aussi, on peut toujours se cacher derrière l’affirmation qu’il n y a pas de preuves, que c’est un journaliste qui l’affirme, que ce n’est pas sûr. Mais c’est quand, pour la défense de Macky, le lobby de la presse des 100 a réussi à lui soutirer une audio où il blanchit Macky Sall… mais où il reconnait ce que le journal Le Monde a écrit, que la possibilité de le défendre est tombée. De tout le texte du Monde, Lamine Diack ne s’est intéressé qu’au seul nom de Macky Sall. Il a confirmé, et tenter de justifier tout le reste. Les sénégalais venaient d’entendre de Diack même la confirmation des dires du Monde. Il était devenu impossible de défendre Diack. Parce que Diack n’avait pas compris que ce qui intéressait la presse des 100, qui l’a courtisé pour cet audio, était uniquement la défense de Macky et non la sienne. Extraire le nom de Macky, quitte à enfoncer Diack, c’était la mission, et Diack a été grillé.
A la suite de cela, ceux qui savent ne pouvoir compter sur la presse des 100, au même titre que Macky, ont usé de leurs artifices pour se tirer d’affaire, ou choisi de garder le silence. Moctar et Penda Mbow ont voulu jouer sur les chiffres et dates, pour confectionner un nouveau domaine de définition à l’argent qu’ils ont reçu. Et j’ai lu des textes qui leur attribuent honnêteté et sagesse, en pensant aux autres, ceux qui se taisent et ceux qui terrorisent ceux qui en parlent. Mais c’est oublier une chose: la sagesse n’a jamais été de seulement reconnaître avoir reçu de l’argent sale, mais de le restituer. A Moctar Mbow, les sénégalais doivent crier: « Doyen, remboursez ! »
A un homme qui débarque à l’hôpital pour crier au docteur: « Dr, j’ai avalé un poison ! » La réponse du Dr ne peut pas être:
– Est ce que tu savais que c’est du poison ?
– Non.
– C’est pas grave, puisque tu ne savais pas. Retourne chez toi.
Un poison dans un corps d’homme est à y expulser. Que ce soit par des vomitifs ou par tout autre moyen.
Tous ceux qui ont pris de l’argent sale de Diack n’auraient eu aucun mérite seulement en l’avouant. Il faudra qu’ils restituent. S’ils ne le font pas aujourd’hui, c’est parce qu’ils auraient choisi d’attendre que le juge vienne de lui même pour leur administrer le vomitif. Ce qui serait plus avilissant.