Après sa sortie sur les ondes de Rfi, Idrissa Seck s’est à nouveau entretenu, hier, avec nos confrères de la Rfm, pour repréciser sa pensée par rapport à la candidature du Président Wade pour un 3e mandat et le report des élections. Cela fait suite à des critiques formulées sur les ondes de cette même radio par quelques responsables de parti, dont Moussa Sarr de la Ligue démocratique (Ld) et celles de jeunes de l’Apr (lire Page 14). Voici quelques unes de ces précisions sur la Rfm.
«(…) Je ne suis pas un spécialiste du droit constitutionnel, mais par la grâce de Dieu le Sénégal en compte beaucoup et d’excellents (…) Deuxièmement, je ne suis pas le juge constitutionnel qui est seul habilité à trancher ce débat. Troisièmement, je m’interdis de promouvoir toute idée contraire à la loi en général et à la Constitution en particulier et je m’interdis toute idée qui puisse remettre en cause le calendrier républicain. Je ne suis qu’un homme politique soucieux de la paix, de la stabilité et de la tranquillité de son pays et qui se prescrit le devoir de veiller à la garantie de celle-ci. (…) Ce que je propose et que je me limiterai à proposer, c’est deux choses : consultons les excellents constitutionnalistes qui sont au Sénégal, dans toutes nos universités et dans les instances de pratique du droit pour nous éclairer, nous classe politique. Ensuite, réunissons-nous en tant que classe politique dans l’esprit de préservation du climat de paix, de stabilité et de tranquillité, qui doit entourer l’élection et au-delà, pour discuter de la question et avoir une position consensuelle. Vous m’avez parlé des constitutionnalistes qui disent qu’il (le Président Wade : Ndlr) a le droit ou qu’il n’a pas le droit de se présenter, moi en lisant simplement la Constitution qui est postée dans le site du gouvernement et qui inclue la révision de 2008, je suis un peu interrogatif. Je ne sais pas si c’est la Constitution de 2001 qui doit être appliquée ou si c’est la Constitution de 2008 (…). Je veux simplement qu’on laisse le soin aux spécialistes de se prononcer clairement là-dessus et nous éclairer. Je veux que la classe politique, dans un esprit de paix, de tranquillité et de stabilité discute de la question avant d’aborder le moment où le juge constitutionnel devra vider la question, moment trop proche du scrutin et porteur de danger et de tension.»
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