Prenant fait et cause pour son promotionnaire, l’ancien ministre Bamba Ndiaye soutient pleinement la nomination de Abdou Aziz Kébé comme nouveau responsable du pèlerinage à La Mecque qui a, selon lui, le « profil parfait pour l’emploi ». Les arguments de l’ex ministre sont de deux ordres : Kébé parle couramment arabe et connaît bien la géopolitique du monde arabe. Ils sont tous les deux diplômés d’Islamologie.
Si ce ne sont que ces arguments, Kébé n’a pas le profil de l’emploi. Le profil de l’emploi doit se mesurer à la formation, à l’expérience et aux résultats concrets dans le domaine concerné. La gestion du pèlerinage est essentiellement une affaire de management de très haut niveau, management stratégique et management opérationnel. Kébé n’a pas de formation en management et on ne lui connaît aucun résultat en cela dans ce pays.
La gestion du pèlerinage est une affaire complexe qui regroupe du rituel et du management. Le rituel est la chose la plus simple car il est du devoir de chaque pèlerin d’apprendre et de connaître ses rites ; le plus compliqué réside dans le management proprement dit : stratégie, planification, organisation, logistique, coordination, contrôle, suivi-évalutaion, amélioration.
La gestion du pèlerinage est essentiellement, encore une fois, affaire de management stratégique et opérationnel. Ce n’est pas une affaire d’islamologie et d’islamologues.
La gestion du pèlerinage a toujours été un échec dans ce pays car on y a toujours « réfléchi en islamologie » et non en management local et international. Gérer des milliers d’hommes et de femmes qui vont trouver des millions d’autres en mouvement, des milliards en argent, des milliers de tonnes de matériels, des programmations complexes en hébergement, en transports aérien et routier n’a rien à voir avec la « maîtrise de l’arabe et de la géopolitique du monde arabe ».
Du reste, ce sont les nominations à des postes de management par le président de la République en Conseils des ministres qui doivent cesser. L’émergence passe par « mettre les hommes et femmes qu’il faut aux places qu’il faut ». Ces emplois doivent être ouverts à la compétition et les meilleurs profils choisis sur la base de la formation, de l’intégrité, de la compétence prouvée par des résultats tangibles et du projet stratégique et opérationnel. Autrement, les postes de management seront toujours distribués par clientélisme, copinage, népotisme. Des managers choisis sur ces critères ne pourront jamais rien faire marcher. Pèlerinage ou autre chose.
Tounkara, toi aussi !
Vraiment je t’aime bien mais tu me laisses dubitatif parfois. Tu crois que Management stratégique ou opérationnel ce sont des instrument de science exacte qui permettent d’avoir l’effet escompté? Tu penses que Kébé, ce brillant universitaire que je n’ai jamais rencontré de ma vie n’a pas la capacité d’identifier les objectifs de sa mission et les moyens de les atteindre?
Et puis saches que promotionnaire n’est pas français. Arrête un peu tes critiques à deux sous, tu n’en seras que plus crédible.
100% d’accord avec Tounkara!!
les arguments d’islamologue ou islamologie avancés pour nommer ce Kébé montrent bien le degré d’ignorance de ce qu’est manager un système. l’exemple le plus illustratif est qu’on peu être médecin de classe mondiale et ne pas pouvoir gérer 1 Hôpital.
D’ailleurs je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas d’appel à candidature pour des postes aussi stratégiques.
désolé Tounkara ton argumentaire est illusoire avec des propos plus ou moins baclé.
quand le Sénégal était premier en Afrique, qu’est ce qui dirigé le pèlerinage ? Imam Rawane Mbaye n’est ce pas. et pourtant il n’est pas diplômé en management stratégique.
Monsieur Tounkara avoir le verbe facille ne veut pas dir etre brillant! tes Actuelles critiques non rien d’objective!vraiment un Universitaire doit avoir beaucoup de bagages pour Gerer en general ,et si tu te crois toujour plus inteleigent parceque t’as le micro devant toi!je te demande d’aller ou de retourner au Darra!
100% d’accord avec vous M. Tounkara. Et vous verrez que ce Abdoul Aziz Kébé sera rapidement démis de ses fonctions pour les mêmes raisons que les autres… Ce serait beaucoup plus efficace de mettre le poste en compétition nationale. Les gestionnaires les mieux formés soumettraient des dossiers de candidature et le meilleur engagé sur la base d’un cahier de charges clair et d’une évaluation exhaustive à la fin. Dans tout autre pays « normal » ce serait la procédure à suivre pour ce genre de poste. Mais Sénégal et l’Afrique mom…
Mr Tounkara a quelque part raison de s’inquiéter
L’organisation du pèlerinage nécessite aujourd’hui un management sérieux, avec l’implication de professionnels en management de voyages.
Depuis l’éternité le pèlerinage est organisé par improvisation, comme la quasi-totalité des secteurs de notre économie et de nos institutions, d’ailleurs.
Ici les pèlerins sont toujours en standbye.
Personne ne connait les dates de départ et de retour.
Nous sommes dans un pays où on improvise tout.
Regardez nos gouvernements et nos institutions!
On ne se base sur aucune étude sérieuse , aucune base de données fiable
On ignore carrément l’importance des statistiques.
Savons-nous d’emblé le nombre exact de pèlerins c.-à-d. le quota qu’on nous a accordé?
Combien étaient ceux qui ont été bloqués à l’aéroport le pèlerinage dernier ?
Ont-ils la priorité cette année ?
Quelles compagnies aériennes ?
Lignes ?
Charters ?
Les plans de vols (Schedule)
Types d’appareils etc. ?
Transfère ?
Hébergement ?
Partout ces aventures ambiguës!!!