Monsieur Abdou Aziz Paye, pouvez-vous nous parler de la genèse du MRS ?
Le Mouvement Républicain Sénégalais plus connu, sous le nom de « M.R.S » est un Parti politique qui a vu le jour après la réforme constitutionnelle de 1978 ou le Président Senghor avait souhaité la mise en place d’un multipartisme limité à quatre courants de pensée.
Ainsi, après cette réforme constitutionnelle, le Parti a été reconnu et a tenu son premier congrès en 1981 sous la Férule de Maitre Boubacar GUEYE ancien bâtonnier de l’ordre des avocats avec d’autres camarades dont notamment Docteur Pape CAMARA, Mamadou Bassir PAYE, M. Gana GUEYE, Maître Assane DIA, Monsieur Aldiaw GUEYE, Monsieur Samba DIOR DIAGNE.
Toutefois, il est à préciser que la naissance du parti découle d’une profonde crise qui a secoué l’UPS vers les années 1970 à travers le Sénégal. Dans les différentes régions du pays le parti est divisé, déchiré par des querelles, la mauvaise gestion, l’absence de démocratie interne, le clientélisme politique ect. Ces différents mouvements n’ont pas épargné la région du Cap-Vert siège de la capitale du Sénégal.
En effet, cette région avait comme premier responsable le secrétaire général de l’union Samba GUEYE maire de Dakar beau frère du Président de la République Léopold Sédar SENGHOR et n’avait comme légitimité politique que le seul fait d’être gendre du Président.
Ainsi, maître Boubacar GUEYE à partir de son comité de quartier à liberté 3 où siégèrent les plus hautes personnalités de la République, ministre, députés lancèrent un mouvement pour la réalisation d’un parti démocratique, juste et fort comme en témoigne de manières éloquentes les différents procès verbaux des réunions et l’adhésion quasi unanime des populations du Cap-Vert à la verte Casamance.
Dés lors, une nouvelle vision de la république est née porté par Maitre Boubacar Gueye (ancien Ministre de la justice de la Fédération du Mali, Ministre de l’éducation national après l’indépendance poste qu’il n’a jamais occupé puisque nommé sans être consulté, principal rédacteur de la première constitution du Sénégal) et ses amis
Donc, le MRS est un parti avant-gardiste dont la naissance officielle date de 1981. Qu’est-ce qui explique qu’il soit méconnu des sénégalais ?
Le MRS est un mouvement avec diverses tendances concourant à la réalisation d’objectifs communs. L’objet principal du MRS c’est la République, la chose commune. Pour le MRS, la République est morte, elle est inexistante, le Sénégal de Senghor était un Etat patrimonial où il n’y a qu’un seul chef, qu’un seul maître et ça c’est pire qu’une dictature. La liberté de Presse et d’opinion est caricaturale sans contenu.
Le MRS est né pour donner corps et vie au Sénégal caporalisé de Senghor à Wade par un maitre et ses sujets soumis.
Vous savez le président Senghor n’avait jamais souhaité la participation du MRS à des élections Présidentielles et législatives et surtout aux élections de 1978 en refusant de légaliser le parti pour la simple et unique raison que pour la première fois dans l’histoire politique un parti propose aux citoyens un programme claire ou chaque Sénégalais retrouve une partie de lui-même.
La méconnaissance du parti si méconnaissance il y’a découle du fait qu’il ne disposait pas d’organe d’information mais sachez que c’est fini, nous allons informer les Sénégalais sur le programme du Parti de façon continuelle pour barrer la route à tous les prédateurs de la république.
Quels sont les grands combats politiques auxquels il a participés au Sénégal ?
Les responsables du MRS Maitre Boubacar Gueye, Bassir Paye, Assane DIA ont été les seuls à dire non au code de la famille qui ne cesse de déstabiliser la famille Sénégalaise et sur la demande expresse de feu EL Hadji Ibrahima NIASS, feu EL Hadji Abdoul Aziz SY Dabakh, feu EL Hadji Fallou Mbaké, feu EL Hadji Seydou Nourou TALL qui certainement s’ils étaient toujours en vie leurs auraient rendu hommage. Pour eux le droit devait prendre ses fondements, sa source dans les coutumes et traditions du peuple Sénégalais au lieu d’être une pale copie du Code civil français de 1804 dirigé par Damas et Poitier.
Ils ont combattu de toutes leurs forces, la loi sur le domaine national qui n’est rien d’autre que la théorie des biens vacants et sans maître. C’est purement et simplement pour eux un vol qui ne dit pas son nom avec une expropriation des propriétaires originels à la faveur d’une clientèle politique affairiste et là, on n’est pas loin de la crise irrédentiste Casamançaise, ni de la crise de Mbanne. Si l’on ne fait pas attention le Sénégal en entier explosera avec le problème foncier.
Pouvez-vous revenir sur l’héritage que vous ont laissé ses initiateurs au plan idéologique, moral et républicain ?
L’héritage, est lourd et surtout au point de vue moral et Républicain. En effet, les pères fondateurs n’ont jamais accepté la légèreté dans le comportement, ni dans l’action, ni dans la parole donnée qui était sacré chez eux en un mot dans tous les actes de la vie, ils ont pensé et vécu suivant les valeurs de NGOR, de DIOM.
Vous voyez donc qu’avec l’état de déliquescence morale actuel, nous avons un long chemin à faire afin de réconcilier le sénégalais avec lui-même car depuis des lustres ceux qui ont gouvernés ou qui nous gouvernent n’ont fait que déconstruire les dites vertus. En politique, le plus dangereux c’est d’axer sa démarche sur des combinaisons et des calculs. Cela prive de la faculté de penser ; ainsi, on est détourné de tout ce qui est grand et élevé pour se livrer à la petitesse des buts et des moyens. Pour cela nous disons non, il faut arrêter ces manœuvriers des temps modernes. Sous l’angle républicain, retenez simplement que notre conception là-dessus ne souffre d’aucune ambigüité car nous considérons la République comme le Gouvernement de Plusieurs. C’est dire que, chacun à son niveau de responsabilité doit justifier le choix porté en lui en s’assumant pleinement et j’aime bien cette phrase de Montesquieu quand il dit : « lorsque, dans la République, le peuple en corps a la souveraine puissance, c’est une démocratie ; lorsque la souveraine puissance est entre les mains d’une partie du peuple, cela s’appelle une aristocratie.. » Alors au Sénégalais de choisir leur République.
Toute cette philosophie est contenue dans notre programme qui est très claire, lisible et compréhensif pour tout Sénégalais épris de paix et justice.
Monsieur Abdou Aziz Paye, est-ce que ce lègue répond aux aspirations citoyennes de l’ancien étudiant, dirigeant de grève en 1988, que vous êtes ?
Vous savez, quand vous êtes héritier de ses hommes de valeurs, vous ne pouvez connaître autre chose que ce qui est juste et normal.
Ces hommes ont tout abandonné dans la vie pour demeurer dans l’honneur et la dignité et nous pensons humblement avoir ramassé assez de vertu d’eux pour demeurer des hommes de principes et mieux ceux qui me connaissent, savent que je ne suis pas de nature à me laisser faire surtout quand je suis convaincu de la justesse d’une cause ou d’un combat comme ce fut le cas en 88.
Parlez-nous un peu de cette partie importante de votre vie. Qu’est-ce que ce mouvement estudiantin a apporté à votre formation d’homme politique ou de leader d’opinion ?
Vous savez, il n’est pas aisé de parler de soi, je pense qu’il y a d’autres personnes mieux placées que moi pour le faire.
Toutefois, retenez que cette période de ma vie m’a forgé comme un homme tout court, avec une connaissance assez pointue des organisations de masses, et j’espère qu’à travers cette interview tous les anciens camarades qui sont restés égales à eux même viendront se battre à nos cotés pour le triomphe de notre idéal républicain.
Au surplus, cette phase de ma vie m’a conforté dans l’esprit selon lequel que ceux qui vivent, vivent d’une idée.
Vous noterez avec moi que les événements de 88 n’ont été que le début d’un vaste mouvement de changement dont le parachèvement devait attendre 24 ans pour voir le jour et 2012 est là pour en témoigner.
Alors ce que vous apprenez le plus en pareille circonstance c’est la capacité des hommes politique à manœuvrer d’un coté pour se faire une place au soleil sous prétexte qu’ils sont derrière ce type de mouvement alors, que nenni et de l’autre les nantis du jour qui essayent de vous intimider ou vous corrompre pour assouvir leurs ambitions.
Fort heureusement d’un coté comme de l’autre nous avons su garder la distance afin que nul n’ignore que nous luttions pour des idéaux.
Pour fermer cette parenthèse permettez moi juste de remercier tous mes anciens camarades du lycée et à deux personnes avec qui j’ai partagé la coordination à savoir Monsieur Abdou NDAO qui était d’une extraordinaire intelligence et dignité et Jean François BASSE l’homme au calme olympien et d’une vivacité d’esprit sans égal.
Pouvez-vous nous parler de votre cursus ?
Je suis juriste conseil d’entreprises de formation avec une solide formation aussi bien en droit qu’en gestion comptable. Depuis la fin de mes études, je travaille comme consultant dans des cabinets d’expertises comptables et de commissariat aux comptes où j’ai eu à effectuer de nombreuses missions aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger.
Aujourd’hui, l’auditeur que vous êtes doit être sidéré face à tous ces dossiers d’audit qui dorment dans les tiroirs de l’Etat, n’est-ce pas ?
C’est plutôt de la frustration que j’éprouve avec le sentiment que les hommes du régime de l’alternance ont démontré très tôt leur incapacité à gérer les affaires du pays. Dès le lendemain de l’alternance, Monsieur Idrissa SECK alors Ministre d’Etat – Directeur de cabinet du président de la République a piloté le comité de suivi des audits de l’Etat qui a élaboré les termes de référence des cabinets d’audit. En ma qualité d’auditeur, j’ai eu une appréciation partagée des termes de références qui étaient très mal rédigés et les diligences que les auditeurs allaient mettre en œuvre ne permettaient pas d’émettre des rapports d’audit à la hauteur des attentes des sénégalais à l’époque. Il est clair qu’à partir de ce moment, il était difficile pour l’Etat d’entreprendre des actions sérieuses sur la base de ces dossiers d’audit. C’est la raison pour laquelle, l’Etat n’a pas communiqué sur les résultats des audits et a préféré utiliser les rapports d’audit comme épée de Damoclès sur la tête des anciens dirigeants du parti socialiste. Cela a également permis à Monsieur Idrissa SECK de concrétiser sa théorie de la transhumance qui a fini de consacrer l’assouvissement de l’intérêt personnel au détriment des valeurs d’éthique et d’honneur en politique. Idrissa SECK a une grande responsabilité sur la gestion des audits pour avoir dirigé le Comité de suivi mais également, sur la démoralisation de la vie politique au Sénégal. C’est pourquoi, son passé doit être sérieusement interrogé durant la campagne électorale.
C’est pourquoi en lisant le programme du MRS vous verrez qu’il est clairement inscrit qu’il faut séparer la politique de l’économique de la sorte aucune société d’Etat ne sera gérée sur la base de l’appartenance politique mais plutôt de la compétence avérée.
Quel est votre appréciation sur la gestion de l’Etat par le régime de Wade depuis 2000 ?
Pour peindre, le tableau de l’histoire du Sénégal depuis 11 ans, force est de constater que celui-ci est sombre. Trop de mal a été fait jusqu’ici, les espoirs ont été déçus, avec un recul démocratique avéré, une gestion ploutocrate qui dépasse toute décence en matière de rationalité économique, des institutions désuètes et inféodées à un clan, une impunité sur tous les plans, un laisser aller laisser faire qui n’a sa place que dans une jungle, un chômage endémique, une fonction publique désarticulée. Dés lors, si vous me parlez d’Etat je perds mon français car le Sénégal actuel n’en est pas un.
A partir de ce moment, il est illusoire de penser une seule seconde que cette forme de compréhension de l’Etat puisse servir au peuple souverain. Il est temps de mettre fin au gouvernement des imposteurs. OUI, même l’esclave qui n’est pas capable d’assurer sa propre révolte ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort.
Nous estimons nous au niveau du MRS que la politique ne doit pas être un monde permissif, l’univers de la contorsion, des engagements reniés et des convictions filiformes. Oui on entre en politique pour servir son pays, contribuer à faire bouger les choses, mettre son expertise à la disposition de ses concitoyens alors là elle est un sacerdoce et non une pure sinécure, un simple raccourci vers la fortune comme c’est le cas au Sénégal.
A bien vous comprendre, il est donc temps de faire partir ce régime. Comment comptez-vous vous y prendre en temps que leader de parti ?
Toute action politique doit s’inscrire dans la durée, le calme et la sérénité. Depuis que nous avons investi le terrain politique, on ne s’épanche pas tous les jours au niveau de la Presse. Il nous fallait d’abord faire un travail en profondeur, sensibiliser les masses, leur porter le message du MRS en leur rappelant que le Sénégal de 2012 doit nécessairement s’appuyer sur un homme de valeurs, qui ne trainent pas de casseroles.
Vous savez, c’est très facile de proposer de nouvelles institutions, de nouvelles lois mais je tiens à vous dire que l’efficacité d’une loi dépend en grande partie des hommes et des institutions qui la mettent en œuvre et quel qu’en soit l’esprit. C’est dire qu’on peut avoir la meilleure constitution du monde mais sans Ethique et une Morale Républicaine pour l’incarner la situation sera pire qu’actuellement.
Monsieur Paye, le sénégalais lambda semble y perdre son latin dans cette sorte de confusion. Il y d’une part les hésitations de Benno siggil Sénégal concernant la candidature unique ou de l’unité, d’autre part, il y a un foisonnement de candidatures libres comme celle d’Ibrahima Fall, de Moussa TOURE, etc. Quelle lecture en faites-vous ?
Nous nous gardons depuis le départ de porter des jugements sur le choix des uns et des autres car nous sommes fondamentalement Républicain d’où le nom du parti et démocrate d’où l’utilisation du terme Mouvement dans la dénomination du parti qui est une dynamique évolutive.
C’est vous dire que l’affaire des formations politiques c’est la leur, leur querelle interne c’est la leur et que nous sommes aux antipodes de tout programme qui ne fait pas du Sénégalais lambda comme vous le dites sa préoccupation majeure. Le Sénégal nous appartient à nous tous, il ne faudrait pas que nous soyons amnésiques et on sait qui est qui dans ce pays et ce que vaut chaque candidature. La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est que plus jamais personne ne disposera de ce pays à sa guise et tout simplement pour satisfaire sa coquetterie.
Ceci dit, nous sommes suffisamment indépendants pour demander au Sénégal de choisir avec connaissance de cause. Car pour nous, tout choix postule à une connaissance des éléments du choix. Nous croyons que les Sénégalais reconnaitront parmi les candidats à la présidentielle celle ou celui qui offre le plus de garantie en terme de programmes et qu’ils bouteront dehors tout les flagorneurs qui jouent aux petits apprentis sorciers.
Allez-vous vous ajouter à cette pléthore de candidatures ou préférez-vous soutenir l’un d’entre eux ?
Il reste entendu que l’objectif de tout parti politique c’est la conquête et l’exercice du pouvoir et nous n’avions jamais écarté la possibilité de participer à ses élections. Mais en regardant la configuration politique et les déclarations de candidature, nous nous sommes dit qu’il ne fallait plus écarter l’éventualité d’un « compagnonnage » politique.
C’est vous dire, que nous sommes en contact avec un candidat et nous pensons partager avec lui un idéal commun qui est le réarmement moral du citoyen. Maintenant, il nous reste à nous accorder sur un programme de gouvernement à proposer aux Sénégalais et une fois que nous aurons terminé ce travail, nous battrons ensemble campagne certainement et je puisse vous assurer que le cocotier sera secoué.
Quelles sont les critères objectifs qui expliquent votre choix porté sur ce dernier ?
Les premières rencontres que nous avons eues nous ont confortés dans cette idée, de son franc parlé, de son respect de l’autre, de son esprit Républicain, de ses ambitions pour le Sénégal mais aussi et surtout de l’écoute attentive à nos propositions de gouvernement que nous avons déjà déclinées.
Et nous pensons, que le Sénégal de 2012 a besoin d’un homme humble, intègre, éduqué dans la pure tradition sénégalaise et sur qui aucun soupçon n’a jamais pesé aussi bien en termes de louserie, de duplicité ou de complicité. OUI il faut être vierge pour oser espérer, gouverner le Sénégal de 2012. Nous disons haut et fort Ethique, Ethique pour Taxawou Sénégal.
Pouvons-nous connaître son nom ?
Nous sommes en discussion. D’ici peu de temps, vous en saurez d’avantage.
Monsieur Paye, un débat s’est installé au Sénégal face à la candidature de Wade en 2012. Comment voyez-vous cette polémique qui prend de plus en plus de l’ampleur au point que certains craignent qu’elle puisse porter atteinte à la paix nationale et sous-régionale ?
La seule chose que je puisse vous dire c’est que le candidat dont vous faites allusion n’est d’accord que sur ses propres contradictions et pour en avoir le cœur net lisez son document intitulé « Pourquoi je voterai non paru le 03 mars 1963 » et faite la comparaison avec sa façon de gouverner le Sénégal et vous comprendrez aisément sa démarche politique.
Maintenant, des Sénégalais ont été investis d’une mission non pas par le gouvernement mais plutôt par le peuple. A eux de rentrer dans l’histoire en disant le droit et rien que le droit.
Pour la stabilité du pays, quelle démarche politique proposez-vous au pouvoir et aux forces vives regroupées au sein du M23 ?
C’est d’avoir une démarche Républicaine, de se garder d’être instrumentaliser par les appareils politiques, de garder leur indépendance d’action et surtout d’éviter de se saborder.
Chacun dans son sphère doit jouer pleinement son rôle et sans aucune faiblesse.
Comment voyez-vous donc l’affaire Malick Noel SECK ?
Quant une affaire est pendante devant la justice, je me garde de me prononcer là-dessus. Toutefois, si on n’avait suivi le MRS dans sa volonté de supprimer le Ministère de la justice pour consacrer définitivement la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire, on n’en serait pas là encore à entretenir ce débat superflu.
Monsieur Paye, quel regard jetez-vous sur l’émergence des mouvements citoyens comme Y’en a marre, leeral askanwi ect. N’est-ce pas une façon de constater l’échec quelque part des partis politiques ?
Vous savez le Sénégalais est marqué par deux choses : sa liberté et sa capacité de résignation. C’est pourquoi depuis plusieurs années, les Sénégalais ont abandonné la chose publique entre les mains des politiques … regarder un peu le taux d’abstention pendant les élections, et leur ont donné assez de temps pour se ressaisir mais hélas.
A partir de ce moment, il est tout à fait normal que les citoyens s’organisent en vu de reprendre leur bien, car la souveraineté est populaire. Maintenant, il s’agira de faire beaucoup attention à la démarche et je pense qu’ils sont assez outillés pour mener le combat de la réhabilitation de la République et sur ce, nous ne pouvons qu’applaudir et les soutenir.
Quelles sont les perspectives du MRS dans le champ politique national ?
Face au déclin des hommes politiques actuels, au besoin de renouvellement de la classe politique, aux mutations profondes qui vont s’opérer dans la façon de faire la politique mais surtout face aux besoins des sénégalais de retrouver des dirigeants imbus des valeurs d’éthique, de probité morale et intellectuelle, le MRS, compte tenu de sa viatique et de la qualité de ses dirigeants jouera un rôle prépondérant dans le champ politique. En effet, le MRS a une offre politique qui correspond aux attentes des sénégalais. En cela, nous pensons jouer un rôle fondamental lors des élections présidentielles et législatives.
Quand le citoyen meurt de faim, peine à payer ses factures, à se soigner, à recevoir une bonne éducation, à trouver de l’emploi en un mot à garder sa dignité, sa citoyenneté c’est là nécessairement le début de la révolution citoyenne pour la mise en place d’un régime de souveraineté populaire et c’est pourquoi nous sommes là.
Monsieur Abdou Aziz PAYE, Xalima vous remercie.
Entretien réalisé par Tafsir Ndické Dièye