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[Audio] Abdou Diouf vole au secours de Karim Wade: il faut que les gens aient de la mémoire…

Date:

Même charge ministérielle que Karim Wade

 

‘J’ai gardé le cabinet. Le président Senghor m’a demandé de cumuler le cabinet et le secrétariat de la Présidence de la République. C’était une chose très difficile. C’était la première organisation du Festival des arts nègres en 1966. A un certain moment, il a vu que la charge était lourde et il avait eu besoin qu’un directeur de cabinet soit là, un secrétaire général dans un régime où il n’y avait pas de Premier ministre qui tienne la machine gouvernementale. En plus, chaque fois qu’il y a un ministère défaillant, il le supprimait et le rattachait à la présidence, donc au secrétariat général. Ce qui fait que je me suis retrouvé avec la coordination de l’action gouvernementale, mais avec les arts et lettres, l’information, les parcs nationaux. Et à ce moment-là, Christian Valentin a dirigé le cabinet. C’est à cette période qu’on a commencé à parler de la francophonie institutionnelle. C’est Christian Valentin et moi, aidés par un de nos collaborateurs, qui avons été les premiers à jeter les bases, l’avant-projet de texte de l’Acct. Nous avons été les premiers à faire l’ébauche du texte. Ensuite le texte a été travaillé pour devenir le texte qui a été signé le 20 mars 1970. (…).

 

Au bout d’un certain temps, le président Senghor ne voulait pas me lâcher, mais disait aux gens : ‘Abdou me permet de travailler.’ C’est étonnant parce que c’est comme si Abdou, lui, ne travaillait pas. Mais ‘Abdou me permet de travailler’, cela veut dire qu’il le dégage des tâches quotidiennes pour qu’il puisse se consacrer aux grandes orientations, à la politique internationale. Cela se passait bien. J’ai fait un bref passage aux ministères du Plan, Energie, Hydraulique. Souvent, quand on dit dans la situation actuelle du Sénégal – je n’en parle jamais – que M. Karim Wade a un ministère trop gros, il y a trop de choses, je dis qu’il faut que les gens aient de la mémoire et se reportent à ce fameux ministère avec la confiance du président Senghor où j’avais l’Industrie, les Mines l’Energie, l’Hydraulique, l’Animation urbaine… Enfin, il y avait énormément de choses. C’est à la même période que nous avons réalisé l’alimentation de Dakar par le Lac de Guiers. C’est la période où nous avons nationalisé la Senelec. Et il fallait trouver les financements à l’extérieur.’

 

Titre xalimasn.com

sam_0561.mp3 SAM-0561.MP3  (1.3 Mo)

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