Abdou Fall 2eme vice-president de l’assemblée nationale : « Macky, Karim ou Idy,l’ère des échappées solitaires est révolue »

Abdou Fall n’est pas un adepte de la langue de bois. Au sein du Pds, l’ancien ministre de la Santé est de ceux qui pensent que le consensus doit prévaloir dans le parti. Tout au long de l’émission «Opinion» dont il était l’invité de « Opinion », Abdou Fall a centré son propos autour d’un seul vocable : «le dialogue». Une vision d’autant plus juste, selon le Vice président de l’Assemblée Nationale, que le Pds irait tout droit vers l’échec lors des prochaines élections, s’il ne bannit pas les querelles intestines. Extraits.

Urgence d’un dialogue au sein du Pds

Je suis un partisan de l’unité, du rassemblement, du dialogue et du consensus. Je suis responsable régional du Pds à Thiès, au sortir des élections locales c’était difficile. Nous avions perdu de grandes villes, à cause de nos querelles intestines. Lorsqu’on sort d’élections comme les locales, lorsque je partage la même région qu’Idy, je n’ai pas le droit de priver mon candidat de l’apport du tiers de l’électorat dans ma région.

Retrouvailles de la grande famille libérale

Oui, les Jean Paul Dias, Macky Sall et tout le reste. Eux ce sont des produits authentiques du Pds
contrairement à moi. Mon rôle c’est de dire à Wade « rassemblons toute la famille wadiste ». Nous allons vers les élections les plus disputées de l’histoire du Sénégal. Un parti qui n’apprend pas à respecter la différence de l’autre, qui n’est pas préparé à accepter les différences des uns et des autres, ce parti aura des problèmes. Un cadre comme Idrissa Seck, sorti deuxième de l’élection présidentielle et qui est revenu dans le parti, il est important qu’on lui donne le rang qu’il mérite.

Menaces qui planent sur le Pds

Il y’a un déficit de discussions, de dialogue. Ce n’est pas seulement propre au Pds mais cela existe aussi dans les autres partis. Il peut y avoir des excès, certes au sein de notre formation, mais il est temps qu’on se mette autour d’une table. On a intérêt à dialoguer. Ce qui se passe dans le Pds se répercute dans la marche de l’état. L’exemple d’Idy en 2004 et de Macky en 2007 en est une illustration.

Propositions d’élections primaires au Pds par Idy

C’est une proposition pertinente. Wade lui même avait une fois envisagé cette hypothèse. Ça ne me gêne pas. Il est important que le débat sur l’équipe de relève soit posé. En même tant, que nous soyons en ordre de bataille, notre candidat doit ouvrir et arbitrer ce débat. Senghor a réussi sa sortie de même que Diouf. Il a réussi sa sortie avec panache, ça l’a grandi et ça a grandi le Sénégal. Les questions de dauphinat ne doivent plus se poser. Wade doit ouvrir et arbitrer le débat sur la relève…

Idy « unique  » successeur potentiel de wade au Pds ?

Il aurait tort de penser de la sorte. On est dans un contexte de leadership partagé. Je l’avais dit à Macky, je l’ai dit à Karim et à Idy, l’ère des échappées solitaires est révolue. Il faut créer désormais des majorités fortes. Une fois qu’on est sur le débat des ambitions personnelles on ne s’en sortira jamais.

Echéances de 2012

La victoire dépend de la façon dont nous gérons le consensus, le dialogue au sein de notre parti. Si nous continuons à évoluer dans la division, nous irons vers des élections aléatoires ce qui serait dommage car nous avons entamé des chantiers importants que nous devons terminer.

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