Il y’a des discours et des comportements qu’un ministre de la république ne doit jamais tenir. Monsieur le ministre conseiller du président de la république, les émigrés qui vous ont permis de goûter aux délices du pouvoir, méritent un minimum de respect. Votre discours tenu sur les ondes d’une radio (fandou Almoudo) le 08 août ne vous grandit certainement pas. Sorti de nul part, inconnu du paysage politique, le 27 août 2003, dans le gouvernement Idrissa Seck II, vous êtes bombardé ministre des sénégalais de l’extérieur. Je suis sûr que jamais dans vos rêves vous vous êtes vu un seul instant ministre, car rien ne vous prédestinait à une telle fonction. Monsieur le ministre je dois vous rappeler que ce sont les émigrés «ces ignorants» qui ont fait de vous ce que vous êtes devenu, c’est-à-dire un ministre de la république et un homme politique. Savez-vous que votre serviteur à participer à votre nomination à ce poste ? En effet, dans les gouvernements : Moustapha Niasse, Mame Madior Boye, et Irdissa Seck I, si vous vous souvenez, les sénégalais de l’extérieur n’avaient pas de ministère. Et pourtant ils ont joué un grand rôle dans le changement du 19 mars 2000. Alors fort de ce constant j’ai souligné l’absence de ce département au secrétaire général de la fédération Pds de France, le député Amadou Ciré Sall, et j’ai saisi le Premier ministre Idrissa Seck à travers une contribution dans la presse. Hé bien coïncidence ou pas, le second gouvernement du Premier ministre Idrissa Seck en date du 27 août 2003, ce poste fût créé et ainsi vous entrez au gouvernement à votre grande surprise. Et je ne suis pas sans savoir à l’époque comment les responsables politiques du Fouta sollicités par le président de la république pour ce poste, ont procédé pour porter leur choix sur votre personne. Monsieur le ministre, durant tout votre séjour dans ce département, les émigrés vous ont soutenu, ils vous accompagné et ils ont été très indulgents à votre égard. Aujourd’hui vous traitez les émigrés d’ignorants alors même que vous êtes sur le point d’être nommé Ambassadeur du Sénégal au Gabon afin de convaincre la diaspora sénégalaise en Afrique de soutenir le Pds et le Président Abdoulaye Wade. Vous êtes mal barré comme disait l’autre. En tout cas les émigrés ont pris bonne note.
Monsieur le ministre, le Sénégal est composé de communautés et non de castes. Monsieur Farba Ngom, est griot certes et il en est fier, mais il est avant tout un sénégalais bon teint au même titre que vous. Farba Ngom dont vous semblez mépriser, disposait d’un patrimoine bien avant que vous l’ayez présenté à Macky Sall. Savez-vous que ce monsieur, est l’un des acteurs les plus sûrs et plus représentatifs de l’Apr. Vous aurez souhaité qu’il resta vous cirer les bottes. Non monsieur le ministre ce temps est révolu, car le monde avance et avec lui des hommes et femmes épris de justice de paix et de dignité.
Vous pointez du doigt sans le nommer le frère Harouna Dia de Wendou Bossoabé, un émigré résident au Burkina. Quelle ignorance pour un ministre de la république. Ingénieur de formation, monsieur Dia est aujourd’hui un des plus grands entrepreneurs de la sous région. Pourtant en 2007, lorsque monsieur Dia finançait la campagne présidentielle du Président Wade, vous étiez encore ministre vous n’avez pas souligné ou rappeler son ignorance à qui de droit. Sillonner tout le Fouta, vous verrez que ce dernier est beaucoup plus connu que vous, parce que plus impliqué dans le développement du Fouta et plus proche de la population.
Et même dans votre gouvernement actuel, Harouna Dia est plus respecté que vous monsieur le ministre. Les militants et sympathisants Apr sont des ignorants et des «réfugiés», soit, pourvu que ça dure. A vous entendre parler on se rend compte que vote nomination est un accident de parcours.
La route Matam-Linguère n’est pas rentable pour le Sénégal dites-vous. Dieu du ciel, et dire que vous êtes un ministre de la république, de surcroît un responsable politique du Fouta! Ce n’est pas étonnant de vous entendre dire, «laissez le président de la république disposer des deniers publics, puisque c’est lui qui va les chercher à l’extérieur». J’avoue que pour la première fois, depuis que je participe au débat politique à travers la presse, je manque d’inspiration tant vous rabaissez le débat à un niveau jamais égalé.
Alioune Ndao Fall
Secrétaire national chargé de la diaspora Apr.