Après deux jours d’attente et de polémiques, l’ex-président Abdoulaye Wade a foulé, vendredi 25 avril, le sol sénégalais. Son arrivée, d’abord annoncée dans l’après-midi, n’a finalement eu lieu que tard dans la soirée à l’aéroport de Dakar. L’ancien chef de l’Etat, qui n’était pas rentré depuis sa défaite à l’élection présidentielle de 2012, s’est ensuite offert un bain de foule nocturne. Il aura ainsi mis plusieurs heures à rejoindre le siège du Parti démocratique sénégalais (PDS), où l’attendaient ses militants.
Dès le début de la soirée, les sympathisants du « Vieux », comme les Sénégalais le surnomment, avaient commencé à se réunir devant la permanence du parti, dans une ambiance de campagne électorale, et encadrés par les forces de police anti-émeute. Dans la foule, se trouvaient de nombreux électeurs du PDS mais aussi des déçus du pouvoir actuel. « J’ai voté pour le président Macky Sall en 2012. Il avait promis du travail, de régler les problèmes de l’université, mais pour l’instant, il n’a rien fait », expliquait Aïda Diaye, une étudiante de 25 ans.
« AVEC WADE, IL Y AVAIT DU TRAVAIL »
« Wade savait aller chercher des investissements pour le Sénégal. Avec lui, il y avait du travail », avançait un électeur du PDS, Ibrahima, venu d’une banlieue de Dakar. L’ex-président a subi une lourde défaite en 2012 (35% des voix contre 65% pour son adversaire), mais il conserve l’image d’un chef d’Etat bâtisseur ayant massivement investi dans les infrastructures. Debout sur une estrade montée en plein air, Abdoulaye Wade ne s’y est d’ailleurs pas trompé en s’adressant à ses partisans.
« J’ai senti à distance les souffrances du peuple. J’ai décidé de rentrer pour lui indiquer la voie », leur a-t-il déclaré, attaquant une nouvelle fois le bilan de son successeur : « Nous ne pouvons pas continuer à laisser le Sénégal se détériorer de cette façon. Je l’avais amené au seuil de l’émergence ».
Cette venue met fin à deux jours de controverses sur les conditions d’arrivée de l’ancien président. M. Wade était parti de France, mercredi 23 avril, où il réside depuis deux ans, mais son avion est resté stationné quarante-huit heures à Casablanca, au Maroc. Pendant deux jours, les deux camps se sont renvoyé la responsabilité de ce retard, les partisans de M. Wade accusant les autorités sénégalaises d’avoir volontairement bloqué son appareil. « J’ai compris depuis longtemps que Macky Sall ne veut pas que j’arrive de jour », avait déclaré Abdoulaye Wade depuis le Maroc. Des accusations rejetées une nouvelle fois, vendredi, par les autorités.
« POLITIQUE SPECTACLE »
« Il n’y a aucun obstacle ni à son décollage ni à son atterrissage », expliquait Abdou Latif Coulibaly, porte-parole du gouvernement, quelques heures avant son arrivée. « Abdoulaye Wade voulait faire parler de lui, il savait à quoi il jouait ». A officiellement 87 ans, Abdoulaye Wade ne brigue pas de nouveau mandat, mais il a, ces derniers jours, fait montre de sa capacité de nuisance vis-à-vis de l’actuel pouvoir, contraint de se justifier sur les complications de ce retour. L’ancien chef de l’Etat est un fin politicien, habitué des « coups ».
« Ce retour colle avec le personnage, il crée un évènement, la polémique. La politique spectacle, c’est toute sa vie », commente un journaliste sénégalais, pour qui il s’agit aussi d’un règlement de comptes politique : « Il n’a jamais accepté que Macky Sall [ancien premier ministre de M. Wade] s’empare du trône ».
Les enjeux de la visite de M. Wade vont toutefois au-delà du coup d’éclat médiatique. Les militants du PDS, dont il est toujours le secrétaire général, attendent de lui qu’il remette de l’ordre dans un parti mal en point, à l’approche des élections locales du mois de juin.
Abdoulaye Wade, de son côté, veut mettre la pression sur un régime qui s’est attaqué à son propre fils, Karim, dont le procès pour enrichissement illicite doit commencer d’ici au mois de juin. L’ancien président n’a pas précisé combien de temps il resterait au Sénégal, mais beaucoup prédisent déjà de nouveaux coups d’éclat.
LEMONDE.FR
Après bien des péripéties, l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade est rentré vendredi soir dans son pays qu’il avait quitté après sa défaite de 2012 et où il revient soutenir son fils en prison et en instance de jugement.
«J’ai senti à distance les souffrances du peuple. J’ai décidé de rentrer pour lui indiquer la voie», a déclaré Abdoulaye Wade au siège de son parti, devant de nombreuses personnes encadrées, sans incident, par les forces anti-émeutes.
«Nous ne pouvons pas continuer à laisser le Sénégal se détériorer de cette façon. Je l’avais amené au seuil de l’émergence», a dit M. Wade, sans évoquer d’éventuelles actions qu’il pourrait entreprendre.
Il était arrivé quelques heures auparavant à Dakar en provenance de Casablanca au Maroc où il avait été bloqué pendant 48 heures, un retard dont ses partisans et le régime de son successeur, Macky Sall, se rejettent la responsabilité.
Abdoulaye Wade, 87 ans, a dirigé le Sénégal pendant douze ans de 2000 à 2012, et était parti en France après sa lourde défaite face à Macky Sall, un de ses anciens Premier ministres, le 25 mars 2012 au second tour de l’élection présidentielle.
Alors que son arrivée avait été initialement prévue mercredi, M. Wade a accusé les autorités sénégalaises d’avoir refusé de lui donner l’autorisation de survol et d’atterrissage nécessaire à son retour. «J’ai compris depuis longtemps que Macky Sall ne veut pas que j’arrive de jour», a affirmé jeudi à Casablanca l’ex-chef de l’Etat en dénonçant «des manoeuvres».
Ses accusations ont été démenties par le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Latif Coulibaly, qui a évoqué des modifications de dernière minute sur la liste des passagers, imposant une nouvelle requête auprès des autorités aéronautiques sénégalaises. Il a accusé l’ex-chef de l’Etat d’avoir cherché à provoquer «un effet politique» en vue de se faire passer pour une victime et de «discréditer» le gouvernement.
– Forces de l’ordre en alerte –
Depuis mercredi, le retour annoncé et retardé de Wade crée la polémique et a installé une atmosphère fébrile à Dakar. Les forces de sécurité sont sur le pied de guerre et des policiers anti-émeutes postés en différents lieux et grands axes de Dakar.
Le gouvernement avait interdit mercredi un meeting prévu à l’arrivée d’Abdoulaye Wade qui avait tenu à affirmer qu’il ne rentrait pas pour «déstabiliser» le régime, tout en demandant à ses partisans de venir au meeting interdit.
L’ex-président est rentré alors que son fils Karim Wade, qui fut aussi ministre durant son mandat, est en détention préventive depuis un an. Karim Wade doit être jugé en juin pour enrichissement illicite présumé, dans le cadre de la traque des biens mal acquis déclenchée par le président Sall après son élection.
La justice sénégalaise reproche à Karim Wade, 45 ans, qui a eu des pouvoirs étendus sous le régime de son père, d’avoir un patrimoine «illicite» d’abord estimé à 1,2 milliard d’euros, puis ramené à 178 millions d’euros, accusations qu’il nie en bloc.
Le PDS, auquel appartient également Karim Wade, a dénoncé une «chasse aux sorcières» qui touche aussi d’autres responsables du parti.
Dans un entretien au quotidien français Le Monde lundi, Abdoulaye Wade a accusé Macky Sall d’avoir «utilisé l’idée de la traque des biens mal acquis pour combattre Karim, le faire condamner, le priver de ses droits civiques pour qu’il ne se présente pas» à la présidentielle de 2017.
Avant des élections locales prévues en juin, Abdoulaye Wade a dit aussi rentrer à Dakar pour reprendre en mains son parti affaibli et divisé depuis son départ. Il est toujours secrétaire général du PDS.
AFP liberation.fr
Pour moi l’analyse que je fais est que : primo: les fautes de Wade sont ;non republicain ; informel, ni de diplomatie il n’a pas su arrété quand il était temps vouloir imposer son fils sans voir que les portefeuilles ministérielles qu’il a donné a son fils étaient trop visible et arrogants et de mon point de vu Wade a encore fauté il est resté trop longtemps à l’extérieur ;secondo: il attend au moment ou la justice programme le proces de son fils pour debarque . Tierso :le jeu de yoyo qu’il a impose au gouvernement ne le grandi pas , il lui on fait beaucoup de dérogations pour son voyage et cela sur 2bases ,ILetait ancien president et que encore il venant en confrontation avec le pouvoir et aussi MAky ne fera aucun action de violence contre lui parce que c’est un patriarche MAKY n’a jamais eu de confrontation direct avec Wade meme pendant les élections sur ce plan MAKY a une longueur d’avance sur Wade EN ce moment c’est le baroud d’honneur pour Wade et je crois qu’il s’est humilie en venant faire ce show et le plus cocasse est que beaucoup de personnes ont prit la balle au rebond et je crois que dans quelque jours beaucoup de secret concernant KARIM ET CONSORTS SERONT DEVOILES PAR L’ETAT POUR FAIRE LA BALANCE L’ETAT EST SOURNOIS JE PEUX DIRE MEME QUE L’ETAT EST MESQUIN BEAUCOUP REALITES JAILLIRERONT AU GRAND JOUR ET BEAUCOUP de versatiles sauront la verite et seront edifies