Après plusieurs mois d’hibernation dans la capitale du nord, le Parti de la Réforme a organisé ce samedi un meeting pour remobiliser ses troupes. Abdourahim Agne, favorable au dialogue proposé par Wade, se demande pourquoi l’opposition pose ses conditions. A propos du bilan de Wade, l’ancien président du groupe parlementaire socialiste à l’Assemblée nationale, oublie totalement le passé et dit, sans sourciller : « en 10 ans, ce régime a fait plus que les régimes passés ».
C’est sur invite de la conseillère économique et sociale Dieumby Mbengue que le Parti de la Réforme (Pr) a organisé un meeting de remerciement à Me Wade. « Nous sommes venus à Saint-Louis pour soutenir l’action de notre militante à Saint-Louis. Nous avons été impressionné par la mobilisation lors de ce meeting qui a connu un franc succès », dira Abdourahim Agne. Interpellé sur son mutisme, le Secrétaire général du Pr souligne que la vie politique est faite de flux et de reflux. « On ne peut pas de manière permanente être sous tension. Il y a des temps forts dans la vie des partis. L’acte qui vient d’être posé à Saint-Louis fait partie de ces stratégies », dit-il. S’agissant du dialogue prôné par le chef de l’Etat, le patron des réformistes dit y être favorable. « Je suis absolument favorable au dialogue. L’opposition a posé des préalables, ce que j’ai un peu mal vécu, parce que quand on veut la paix, développer la démocratie, on ne commence pas par poser des préalables », a-t-il fait savoir, rappelant que « malgré tout, le Chef de l’Etat a donné son accord sur l’ensemble des points soulevés par l’opposition ». C’est pourquoi, il espère qu’avec la facilitation de Ndiassane, Tivaouane, Touba et l’Eglise, le dialogue va se nouer entre le pouvoir et l’opposition. « Il y a un paradoxe politique au Sénégal. Nous avons un gouvernement qui travaille beaucoup, bien, qui fait des résultats tangibles. Qu’on soit du pouvoir ou de l’opposition, personne ne peut le nier. Je suis d’accord qu’on critique un régime qui ne travaille pas, mais en 10 ans, ce régime a fait plus que les régimes passés », a-t-il martelé. S’agissant des dernières locales, Abdourahim Agne n’y est pas allé par quatre chemins : « la déconvenue des libéraux s’explique par les clivages internes. Le pouvoir s’est juste tiré une balle dans le pied, mais un tel scénario est impossible pour la prochaine présidentielle, qui est d’une caractéristique autre ».
Gallaye SÈNE
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