L’accès à l’hôtel d’Abidjan qui tient lieu de quartier général à Alassane Ouattara, l’un des deux présidents proclamés de Côte d’Ivoire, restait bloqué ce matin, selon une journaliste de l’AFP.
Sur la grande route qui mène au Golf Hôtel comme dans d’autres rues qui conduisent à cette voie principale, des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à son rival Laurent Gbagbo, tenaient toujours peu avant 8 heures (locales et GMT) des barrages empêchant d’accéder à l’établissement de luxe en bord de lagune.
Il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir si les personnes qui s’y trouvent étaient en mesure de sortir de l’hôtel, soumis à un blocus des FDS depuis la marche du 16 décembre du camp Ouattara sur la radio-télévision d’Etat RTI, réprimée dans le sang par les forces de l’ordre.
Hier soir, dans son premier discours depuis son investiture le 4 décembre comme chef de l’Etat, M. Gbagbo a appelé les « personnalités » du camp Ouattara, retranchées au Golf Hôtel depuis le début de la crise née du scrutin du 28 novembre, à « regagner leurs domiciles ».
M. Gbagbo s’est de nouveau affirmé comme le « président de la République », alors que la communauté internationale réclame sans relâche son départ et reconnaît Alassane Ouattara comme le chef d’Etat légitime, ayant remporté 54,1% des voix au second tour de la présidentielle selon les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante et certifiés par l’ONU.
Le président sortant a proposé un « comité d’évaluation » international de la crise actuelle, qui a fait au moins 50 morts ces derniers jours selon l’ONU mais le camp Ouattara n’a vu que « ruse » dans cette offre de dialogue.
AFP VIA LEFIGARO.FR