XALIMANEWS : Aboubacar Sédikh Bèye, Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad), apporte des éclairages précis sur l’appel d’offres de l’aménagement et de la gestion de la plateforme logistique pétrolière du port. Qui commence à susciter des bruits ça et là, avec des accusations à la pelle
Les choix du Port avant l’heure : « En même temps, on nous demande de prolonger la date des dépôts de candidatures, ce que nous avons fait. En même temps, on nous dit qu’on a déjà choisi des entreprises. Il y a beaucoup trop d’amalgames. Il n’y a aucune logique dans ce que disent les gens. Il faut comprendre que le Port de Dakar aurait pu se passer de l’appel d’offres. Parce que dans le cadre des règles qui régissent le Port, nous pouvons choisir l’entreprise qui nous plait pour lui donner la concession. En fait, la concession n’est pas soumise à un appel d’offres. Nous avons pris sur nous-mêmes la décision de faire un appel d’offres. C’est comme quelqu’un qui a la latitude de faire du gré à gré sans demander l’autorisation de qui que ce soit.
Aujourd’hui, le Dg du Port a la latitude de choisir une entreprise fixe et lui dire, je vous attribue telle concession, sans demander l’autorisation à qui que ce soit. Mais, nous n’avons pas fait cela. Nous avons lancé un appel d’offres. Quelqu’un qui avait la possibilité de choisir une entreprise X et qui dit je lance un appel d’offres, il sera difficile de l’accuser de porter une préférence à X ou Y. Woodside a des exigences sur les entreprises qui vont lui servir de soutien. Woodside doit, bien entendu, être sûr que qui vont lui servir de soutien logistique sont bien outillées pour le faire. Maintenant, on est au Sénégal et c’est la première fois qu’on est dans l’exploitation pétrolière. Ce qui est arrivé aux autres pays, il ne faut pas que ça arrive au Sénégal, c’est-à-dire que tous les revenus du pétrole soient expédiés à l’étranger. Parce que la partie soutien logistique est assurée par les entreprises internationales. Nous voulons que ça soit les entreprises sénégalaises qui fassent le soutien logistique. Bien entendu, on impose à la société sénégalaise d’avoir un partenaire stratégique international parce qu’il y a certains services sur lesquels nous n’avons pas l’expertise nécessaire. »
Avec L’Obs