Le Président de l’Alternative Citoyenne And Defar Sunureew (Acad), Professeur Arona Ndoffène Diouf, Candidat indépendant aux prochaines élections présidentielles de 2012 estime que « le Président Abdoulaye Wade a été mal élu en 2007 si l’on considère le nombre de votants sur une population de plus de 10 millions d’habitants ». Il animait une conférence publique samedi dernier 17 avril 2010 à Cambérène sur « l’impact du déversement des eaux usées sur la santé des populations » et en appelle au changement de comportement des Sénégalais.
Le Chercheur Arona Ndoffène Diouf, Professeur à l’Université de Caroline du Nord aux Etats Unis d’Amérique a estimé que le Président de la République, Maître Abdoulaye Wade est mal élu aux élections présidentielles de 2007, et par ricochet tous les présidents jusqu’ici élus au suffrage universel. Il animait samedi dernier 17 avril 2010 à Cambérène, près de la mairie du village, devant l’école Seydina Issa Laye, une conférence publique sur « l’impact du déversement des eaux usées sur la santé des populations ».
En considérant que les armes à feu et les haches ne sont plus, comme au Moyen âge, la seule façon de régler les conflits et les problèmes des citoyens, Pr Arona Ndoffène Diouf, Président de l’Alternative Citoyenne And Defar Sunureew (Acad), a lancé un appel aux Sénégalais pour bien user de leur devoir de vote qui est un pouvoir inestimable à ses yeux. Selon lui, le problème majeur des Sénégalais n’est pas un problème d’abus de l’Etat, mais plutôt un problème de manque de conscientisation citoyenne. « Nous avons un pouvoir, c’est notre devoir de vote. Voyez-vous, je vais vous dire une chose, le problème du Sénégal ce n’est pas un problème d’abus de l’Etat, c’est un problème de manque de conscientisation citoyenne par rapport au comportement de sa population », a-t-il souligné. Avant de poursuivre : « Je vais vous donner un exemple de ça. Les élections de 2007 par exemple, nous n’avons que 3 200 000 votants sur une liste de 4 900 000 inscrits. La population du Sénégal selon les rapports du CIA, c’est 13 517 000 habitants. Vous enlevez 3 000 000 qui sont allés aux urnes, il restera 10 000 000. De ces 10 000 000, si vous prenez 35 % qui n’ont peut-être pas l’âge de voter, il restera 65 %, soit 6 500 000 sénégalais qui ont l’âge de voter, qui sont des citoyens sénégalais et qui n’ont pas rempli leur devoir de vote », a-t-il regretté. Le candidat indépendant aux prochaines élections présidentielles de 2012 considère ainsi que « c’est ça le gap que les Sénégalais doivent remplir maintenant et trouver une solution ».
Cette marge importante, comme il le dit, est un blocage démocratique. « Il y a une marge importante, parce que le taux de Sénégalais qui ne sont pas allés remplir leur devoir pouvait élire trois fois un Président de la République. Abdoulaye Wade a été élu avec 1 974 000 voix alors qu’il y a 6 millions de personnes qui pouvaient voter pour élire trois fois le nombre que Wade avait obtenu pour se faire élire », a-t-il révélé. Et de renchérir que « c’est vous, c’est nous, c’est tout le monde, c’est le citoyen » qui doit s’engager à opérer un changement de comportement.
Pour cette mission, dit-il, les intellectuels ont un grand rôle à jouer, en descendant à la base pour conscientiser les populations sur leur droit et leur devoir citoyens. « C’est par cette solution qu’il pourra apporter une autre alternative à ses problèmes. Nous attendons le jour des élections pour choisir les personnes que nous pensons qu’ils pourront défendre la qualité de l’environnement dans notre pays », a-t-il laissé entendre.
Pr Arona Ndoffène Diouf a suggéré par ailleurs que le Sénégal sépare ses institutions pour le bien-être de ses citoyens. « Nous vivons dans une démocratie et en tant que République, le Sénégal devrait être en mesure de séparer ses institutions », a-t-il déclaré.
sudonline.sn