XALIMANEWS : L’accident mortel survenu hier entre Oussouye et Ziguinchor qui a causé 6 morts, selon le décompte provisoire, porte à 16 le bilan des pertes en vies humaines en l’espace seulement de dix jours. Un autre drame qui vient allonger la liste des victimes de la route, avec les cas de Bignona (3 morts) et Fatick (10 morts).
(ZIGUINCHOR) – La série macabre des accidents de la route ne semble pas prête de s’arrêter. Lundi dernier, les populations du sud se sont réveillées dans l’émoi, en apprenant un nouvel accident qui a fait six morts et deux blessés. Le drame s’est produit vers sept heures, à hauteur du village de Kaléane, sur l’axe Oussouye-Ziguinchor. Selon toute vraisemblance, le choc frontal s’est produit lorsque le camion qui se rendait au Cap-Skirring a quitté sa voie pour aller heurter le véhicule «7places» qui roulait dans l’autre sens en direction de Ziguinchor. La puissance du gros porteur qui transportait du béton n’a laissé aucune chance au véhicule de transport inter urbain, trainé sur plusieurs mètres dans le décor. Les images du drame qui circulent d’ailleurs dans les réseaux sociaux renseignent éloquemment sur la gravité de cet accident. Six personnes ont été tuées sur le coup, tandis que les deux autres passagers du véhicule «7 places» se sont retrouvés avec des blessures. Ces derniers ont été évacués et admis à l’hôpital régional de Ziguinchor. Quant au chauffeur du camion, il a été mis en garde à vue.
Cet accident vient renforcer les inquiétudes d’une population qui assiste impuissante au décompte macabre des tragédies sur les routes. Le 1er août dernier, trois personnes ont trouvé la mort dans les eaux du fleuve Casamance. Le camion à bord duquel se trouvaient les victimes a heurté les barrières du pont Emile Badiane avant de terminer sa course dans l’eau. Le 17 août, c’est un bus qui a quitté la chaussée pour aller cogner un arbre, faisant cinq morts et une soixantaine de blessés. Le voyage des passagers de ce véhicule qui avait pris départ plus tôt à Bignona s’est hélas terminé dans le sang à Badiouré, à une dizaine de kilomètres de la capitale du Fogny, loin de la destination finale, Dakar. Le même jour, aux environs de 14 heures, un policier Bissau-guinéen qui se rendait à Ziguinchor perd le contrôle de sa voiture. Bilan, deux fillettes qui revenaient des champs à Mpack ont été tuées. L’accident de ce lundi, survenu à Kaléane, vient allonger la liste des victimes de la route dans la région de Ziguinchor.
Plus de 16 morts en 10 jours
En moins d’un mois en effet, 16 morts ont été dénombrés sur les routes dans cette région sud du pays. Une statistique qui provoque l’indignation et l’incompréhension face à un phénomène qui ne serait pourtant pas étranger à la responsabilité humaine. Ce qui inspire cette réflexion à un vieux routier : «On exige la visite technique aux véhicules. Il est temps de faire la visite technique des conducteurs».
Cet accident mortel survenu hier sur l’axe Oussouye-Ziguinchor a lieu une semaine après le drame de la route de Bignona (3 morts), un autre à Fatick (10 morts) et d’autres encore dans les autres régions du pays. En l’espace de dix jours, une dizaine de décès consécutifs à des accidents de la circulation est enregistrée par les services compétents de l’Etat. Selon les rapports combinés de la Direction de la sécurité publique (Dsp), de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp), de la Protection civile, de la Nouvelle prévention routière du Sénégal et d’autres services compétents de l’Etat du Sénégal, en moyenne 532 accidents mortels impliquant des centaines de victimes sont enregistrés par an, au Sénégal. Une situation qui repose la responsabilité de l’Etat, des conducteurs, des passagers et même des piétons qui, souvent, délaissent les passerelles pour travers les autoroutes et les corniches.
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