XALIMANEWS : Dans un communiqué, Idrissa Seck et les Rewmistes avaient, au lendemain de la signature du protocole d’accord entre le Sénégal et la Mauritanie, vigoureusement dénoncé ledit accord. Ce, disaient-ils, à cause de «son caractère déséquilibré et indigne d’un pays souverain et conscient des préoccupations de ses populations.» Mieux ou pire, Idrissa Seck et son parti avaient appelé le Parlement sénégalais au sursaut pour ne pas ratifier « cet accord inique, négocié sans prise en compte des avis et des besoins des pêcheurs et de leurs syndicats et qui risque d’hypothéquer dangereusement un secteur-clé de notre économie et l’avenir de générations entières de jeunes Sénégalais qui n’aspirent qu’à vivre dignement dans leur propre pays. »
Profitant ce mardi du séminaire de l’amicale des cadres du Port autonome de Dakar (Pad), le ministre du Pêche et de l’Economie maritime, en l’occurrence Oumar Gueye, confie quand il a entendu Idrissa Seck, demander à l’Assemblée nationale de ne pas ratifier cet accord, il s’est dit « Oh mon Dieu c’est quoi ça ». « Qu’est-ce qui se passe dans ce pays ? Comment des gens qui aspirent à diriger ce pays ne savent pas ce qui est un protocole d’accord ? Ce n’est pas un accord ! », dixit le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, selon l’As.
Poursuivant, Oumar Gueye rappelle que le protocole d’accord entre le Sénégal et la Mauritanie a été signé depuis 2001. Et chaque année, fait-il savoir, on signe un protocole. Et là, c’est, selon le ministre de la Pêche, un protocole qui entre en vigueur dès la signature entre les deux ministres.
Donc, dire, selon Oumar Gueye, que ce protocole doit aller à l’Assemblée nationale, « c’est vraiment montrer une ignorance totale des relations internationales, de ce qui se passe à travers le monde. » « Où est-ce que vous avez vu un protocole d’accord qu’on amène à l’Assemblée nationale. Et là, il demande aux députés de ne pas le voter. Evidemment les députés ne le voteront jamais parce ce protocole n’ira jamais à l’Assemblée nationale.
Il faut savoir qu’aujourd’hui même si les pêcheurs le veulent bien, ils peuvent aller signer leur licence et aller pêcher. Quelques fois on se pose des questions sur la capacité intellectuelle de certaines personnes qui aspirent à diriger le Sénégal », raille le ministre de la Pêche.
