XALIMANEWS-Le chef d’agence de la Banque sahelo-saharienne pour l’investissement et le commerce (Bsic) ainsi que deux caissières, la responsable des opérations et un client de la Bsic ont été appréhendés après une plainte déposée à la Division des investigations criminelles (Dic) le 9 janvier dernier, rapporte L’Observateur.
La direction générale de l’agence a pris cette mesure suite à la découverte d’une escroquerie de près de 500 millions de francs CFA, révélée par un audit interne.
Selon l’audit, la première caissière a effectué neuf versements fictifs pour un montant de 392 millions, suivie par la seconde avec sept versements fictifs totalisant près de 366 millions en 2023.
Ces montants fictifs étaient crédités sur le compte bancaire d’un complice et client de la Bsic, El. M. L. Ndiaye, qui, guidé par O. Kane, procédait ensuite aux retraits en espèces. Ndiaye a également effectué des paiements par chèques en faveur du percepteur de Dakar, de la Société africaine de raffinage (SAR), et émis d’autres chèques au profit de plusieurs individus.
Face aux enquêteurs, le chef d’agence a tenté de se disculper en affirmant n’avoir jamais donné d’ordres pour de telles opérations aux deux caissières.
« Le client S. M. Diaw n’a jamais encaissé le chèque de 50 millions. Il est fictif, et nous l’avons établi sur les instructions du chef d’agence. Il m’avait demandé d’enregistrer et de fractionner un versement fictif de 365 865 031 F CFA sur le compte bancaire du sieur El. M. L. Ndiaye », a avoué A. N. Sène.
Elle ajoute : « C’est la responsable des opérations qui m’a remis des chèques appartenant à El. M. L. Ndiaye. »
Également entendue, la seconde caissière a reconnu avoir utilisé les mêmes chèques pour « comptabiliser des retraits fictifs, en imitant les signatures de gros clients comme M. Sène, M. Diop et A. D. M. Dieng. »
Les individus accusés, confrontés à des charges incluant association de malfaiteurs, retrait frauduleux, faux et usage de faux, usurpation d’identité, accès et maintien frauduleux dans un système informatique, blanchiment de capitaux, ainsi que vol à l’encontre de leur employeur, ont tous été présentés devant les autorités compétentes.