Xalima news – A propos de l’acte 3 de la décentralisation, et même s’il est désormais acquis que le texte de loi va revenir à l’Assemblée nationale pour modifications, l’Urd insiste sur la nécessité pour le gouvernement de s’appuyer sur le «sens patriotique qui commande de ne pas laisser au bord du chemin – exclure, donc – la majorité du peuple sénégalais qui n’est pas instruite dans la langue française ». Une référence à un article du nouveau code des collectivités locales stipulant que les fonctions de maire ou d’adjoint au maire requièrent de savoir lire et écrire en français.
«Déçue et désespérée», c’est le sentiment exprimé par les cadres de la Convergence « Bokk Gis Gis » par rapport à la conduite actuelle des réformes préconisées dans le cadre de l’acte 3 de la décentralisation. Pour un texte qui pouvait «redonner un nouveau souffle au processus de décentralisation», les cadres de « Bokk Gis Gis » constatent un «flop» dû «à la précipitation qui a caractérisé sa conception, conséquence de son arrimage au calendrier électoral, au défaut de concertation sincère, au déroulement d’un agenda caché qui s’est substitué à l’agenda officiel…», indique un communiqué reçu à EnQuête. Accusant les députés d’avoir «renoncé à leur fonction législative » au profit d’une posture de «chambre d’adoption», les cadres BGG condamnent «une réforme purement politicienne complètement dépouillée de son esprit et vidé de son sens» dans le but de «tailler les collectivités locales à la mesure de l’Apr et ‘légitimer’ un éventuel report des élections», ce qui serait inacceptable, à leurs yeux.
Source: EnQuête