Que sont-ils devenus ?
Où sont passés ces figures emblématiques, connues et méconnues, du 23 Juin 2011, contre le ticket présidentiel, le troisième mandat et la dévolution monarchique du régime de Wade ?
Voici autant de questions, qui semblent être judicieux de se poser.
Dix ans après, l’histoire semble vouloir bégayer, et donc produire les mêmes effets, pouvant plonger notre pays, dans une conflagration sans précédent, vue les enjeux économiques pointant à l’horizon et la détermination des uns et des autres à en découdre avec le régime de la « gouvernance sobre et vertueuse », le jeu en vaut-il la chandelle ?
Si l’activisme est une bonne chose pour la démocratie, où doit- elle nous mener ?
À être des martyrs comme Mamadou Diop, à s’exiler sous asile, par peur de représailles, en Europe ou aux États-Unis, comme l’intrépide Cheikh Gueye, ce jeune homme qui a dirigé et coordonné presque toutes les actions à Thiaroye et dans la banlieue ?
Aujourd’hui, certains ont embrassé une carrière politique, les plus intransigeants, ont on maille à partir avec la justice, accusés de malversations. Cependant, d’autres ont succombé aux prébendes, ou, ont mis de l’eau dans leur « bissap » et arpentent les plateaux de télés, devenus des chroniqueurs à la solde du pouvoir ou de l’opposition.
Si tous les dirigeants perfides ont réussi à pervertir, les nobles combats menés jusque-là, faisons-en sorte que L’ACTIVISME, seule arme crédible qui nous reste, subsiste à la corruption ou ne soit utilisé comme tremplin ou ascenseur social.