Pour sa toute première déclaration du président élu, Adama Barrow a salué ce vendredi 2 décembre «une nouvelle Gambie». Il s’est dit également confiant dans l’attente de la réaction officielle de Yahya Jammeh. Son message pour les populations gambiennes : il est temps de se mettre au travail.
Vainqueur inattendu de l’élection présidentielle gambienne face à l’homme qui détient les rênes du pays depuis 22 ans, Adama Barrow a salué une « nouvelle Gambie » dans sa première déclaration faite à l’Agence France-Presse. « Le message pour les populations gambiennes : il est temps de se mettre au travail. C’est une nouvelle Gambie, une nouvelle attitude, pour le changement et le développement de notre pays », a dit le président élu Adama Barrow dans un entretien avec l’AFP à Kololi, près de Banjul, le premier avec la presse depuis l’annonce de sa victoire. « Il y a de l’espoir », a-t-il ajouté.
Adama Barrow vient d’affirmer à des confrères de la presse locale et internationale que Yahya Jammeh l’avait appelé pour reconnaître sa défaite. Personne ne sait depuis hier, et encore moins depuis ce matin, où se trouve l’ex-président. Sans doute dans le palais présidentiel. Une allocution est en tout cas attendue dans la soirée, vraisemblement à la télévision nationale gambienne. Rien n’a fuité sur le contenu.
Autre interrogation pour l’ancien homme fort : va-t-il rester dans le pays ou bien partir ? En attendant, dans la rue, les Gambiens célèbrent la démocratie et leur nouveau président, Adama Barrow, ainsi que la fin de cette ère Jammeh. Les critiques sont d’ailleurs très vives : « Je veux qu’il soit jugé », explique Malick, un étudiant de 20 ans, qui n’a connu que le régime Jammeh. « Il doit répondre de ses actes, il ne peut pas quitter le pays », ajoute Abdoulaye, un ancien. La terreur des années Jammeh est dans toute les têtes.
Avec RFI
L’Occident tiendrait-il le retour de la Gambie dans le giron du Commonwealth ? La Gambie retournera t elle au tribunal Pénal pour nègres (CPI) ?