Addiction aux drogues : le CEPIAD, un centre unique en Afrique de l’Ouest
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En vérité, il est extrêmement difficile de se départir d’une addiction (dépendance), en dehors d’une motivation spirituelle. Et dans cette perspective, les toxicomanies (drogues, tabac, entre autres) et les jeux de hasard doivent être considérées comme une abomination et une œuvre du démon, à l’instar du vin (5. La Table Servie : 93-94 – Al-Mâ’idah) ; c’est ainsi qu’on ne peut s’en préserver de façon efficace que par la prière ; oui, ‘’la prière préserve de la turpitude et du blâmable’’ (29. L’Araignée : 45 – Al-Ankabût). Ainsi, chez le musulman qui prie, une addiction est toujours le fait d’une irrégularité ou d’un manque d’application dans la prière et donc d’une spiritualité déficiente. L’Evangile confirme ce rôle fondamental de la prière pour se préserver de la tentation (Luc 22 : 39-46). Et l’infaillibilité de cette approche devrait suffire comme plaidoyer pour l’instauration d’une aumônerie médicale – adjuvant essentiel à la médecine moderne laïque.
Certes, la Médecine moderne a fait des avancées notoires, particulièrement dans le domaine de l’investigation diagnostique, mais il semble que les résultats thérapeutiques n’ont pas suivi comme on pouvait s’y attendre, dans bien des domaines ; et de l’avis de plus en plus de confrères, ceci tient essentiellement à son approche fragmentaire de la maladie, dissociant le corps (soma) de l’âme (psyché), et méconnaissant totalement la dimension spirituelle qui est pourtant au coeur de l’humain. C’est dire qu’il est fondamental de la repenser, de la réactiver en y introduisant la dimension spirituelle qui, quoique d’essence métaphysique (transcendantale), garde toute sa rationalité. Et dans cette perspective, l’aumônerie médicale qui est reconnue et institutionnalisée en Europe – particulièrement en France, pourrait jouer un rôle d’interface et contribuer à la nécessaire réconciliation entre foi et raison, comme dans l’Ancien Temps où tous les médecins étaient pluridisciplinaires (à l’instar de Avicenne). Ainsi, sa mission sera certes de répondre aux besoins spirituels et religieux des patients (recherche de sens, questions existentielles, soutien et encouragement face à la détresse psychique), mais aussi du personnel médical (renforcement de capacité, en plus) ; elle servira de médiateur entre les patients et le personnel médical pour régler d’éventuelles incompréhensions ; sans compter sa contribution à la recherche scientifique (données sur les patients, axe de recherche). Et tout cela laisse espérer qu’elle fera très prochainement l’objet d’une sérieuse réflexion, en vue de son instauration officielle dans nos structures de santé – et en particulier celles qui sont rattachées aux centres hospitalo-universitaires.
Dr Mouhamadou Bamba NDIAYE – Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar – Pédiatre à Thiès.