AEROPORT BLAISE DIAGNE Ce ne sera pas prêt en 2012, selon l’imam Mbaye Niang.

Selon le technicien,  l’aéroport international Blaise Diagne est prévu sur plus de 4000 ha mais pour l’heure, seuls les 2000 ha sont pris en compte dans la deuxième phase. Du point de vue technique, le nouvel aéroport va comporter 44 postes d’avions dont vingt gros porteurs. Aussi, les pistes qui sont prévues sont de catégorie F avec une longueur  de 3,5 Km de long sur 60 m de large avec 4 couches de revêtement dont de grain bitume et deux en béton bitumineux.

Les concepteurs de l’aéroport ont également prévu un Taxyway qui permet à plusieurs avions de manœuvrer en même temps et de décoller en queue.

Pour le frêt, l’aérogare va pouvoir traiter 50.000 t de bagages soit le double de la capacité de traitement de Léopold Sedar Senghor. Le terminal bâti sur 20.000 mètres carrés prévoit 3 passerelles télescopiques qui peuvent traiter deux avions simultanément. « Un beau projet », reconnaît Imam Mbaye Niang, député à l’Assemblée nationale. Auparavant,  Karim Wade a annoncé la période du second semestre de 2012 pour l’ouverture à l’exploitation de l’Aibd et insisté sur ses aspects positifs en termes d’emplois générés par le projet, avec les 3000 travailleurs qui sont aujourd’hui sur le site pour la finition. De plus, avec la mise en exploitation, le ministre prévoit 12000 emplois directs et au-delà des emplois crées, Karim Wade a également souligné « l’impact de l’infrastructure sur le développement de la région de Thiès  et  sur la modernisation du village de Diass ».

Toutefois, le député et ancien technicien de l’aéronautique est revenu sur la date annoncée pour l’ouverture à l’exploitation pour émettre une réserve.  Selon lui, « l’Aibd ne peut pas être réceptionné au premier semestre 2012 et son exploitation démarrée dans le deuxième de la même année. »

Selon lui, « nul n’est besoin de travailler dans la  précipitation car tout dans un aéroport  est normé, ce n’est pas un bâtiment  ordinaire et toutes les installations qui y sont, sont soumises à des normes et contrôlées régulièrement. L’essentiel est de l’avoir commencé, mais il est important de bien le  terminer. »

Nonobstant la réserve de l’imam Mbaye Niang, le technicien El hadji Ibrahima Mané, assure que « le gros œuvre dans le génie civil est quasiment terminé » et en plus,  l’aéroport  « pourra même recevoir l’A 380 qui est aujourd’hui le plus gros avion du monde. ».

Malgré cela, l’imam Niang précise que ses réserves ne traduisent aucunement une critique, c’est plutôt une réalité technique tout en ajoutant qu’aujourd’hui, « l’aéroport Léopold Sedar Senghor ne peut plus fonctionner en l’état, aggravé par  les lotissements et les habitats alentours ».