L’ancien député libéral Aidara Sylla refait surface après avoir été placé sous mandat de dépôt pour escroquerie. Le journal Enquête révèle que l’homme de main de l’ex-président Me Abdoulaye Wade serait prêt à négocier avec la Douane, pour l’infraction à la législation sur les échanges. La procédure a été enclenchée par ses avocats.
Le quotidien Enquête précise, même si la procédure douanière est atteinte avec cette transaction qui reste à être négociée, le dossier va suivre son cours, pour les autres chefs d’inculpations de blanchiment de capitaux, escroquerie portant sur des deniers publics, escroquerie foncière qui pèsent sur le dos de cet homme de main de l’ancien Président du Sénégal.
Pour rappeler que M. Sylla a été arrêté à l’aéroport international de Dakar en possession de chèques pour 6 millions de dollars US soit plus de 2,5 milliards de francs CFA. Interpellé, il a expliqué être en mission pour le compte de l’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade.
Et si le délit d’infraction à la législation sur les changes est établi, le règlement prévoit des peines allant de 6 mois à 5 ans et le remboursement du quintuple de la somme visée. Dans ce cas, Alioune Aïdara Sylla risque de débourser au mois 10 milliards de francs CFA ou à défaut, c’est la prison.
Xalimanews
Et cet obscur multimilliardaire, aux commandes de la république ?
Jet de pierres contre les ministres de Macky Sall à Fatick: Thierno Alassane Sall veut des sanctions. Au nom de la liberté d’expression inscrite dans la constitution, les fatickois, qui n’ont que leurs voix pour désavouer un président de la république, foulant du pied sa parole donnée, doivent-ils être nécessairement sanctionnés ? C’est la preuve matérielle des faits d’un totalitarisme au culot incommensurable, qui ne souffre d’aucune ambigüité. Un peu de retenue, d’humilité ! Porter le nom de ce que l’on ne veut pas prononcer, autorise tout, maintenant, dans ce pays inintelligible.
S’il y a blanchiment d’argent, escroquerie, association de malfaiteurs, suivez notre doigt, il faut chercher le principal coupable plus riche que Crésus, a l’apparence respectable, lequel se niche sous les lambris dorés derrière les grilles d’un palais, dont sa femme, hier, au foyer, disposait déjà de biens immobiliers en 2004. Comment une chômeuse chronique peut-elle être propriétaire d’un patrimoine immobilier si important, qui contrastait parfaitement avec son statut ? Tôt ou tard, ils rendront des comptes, puisqu’ils ont ouvert la boîte de pandore de l’enrichissement illicite. Ces gens-là sont-ils bien placés pour parler de biens mal acquis ? Les plus bavards ne sont pas nécessairement des exemples de l’orthodoxie. Ce sont les mêmes qui nomment leurs proches avec des compétences et expériences bidon à des postes de hautes responsabilités.
L’arrogance attentatoire des grosses cylindrées luxueuses : une césure avec la rhétorique médiatico-politique inflationniste
La douane se constitue partie civile dans l’affaire Aliou Aïdara Sylla. Elle se cale sur le politiquement incapable, à la seule fin de bénéficier de galons supplémentaires indus par l’entregent du juge et partie. Pour autant, cette même douane s’est-elle portée partie civile dans l’affaire du premier ministre, Abdoul Mbaye, accusé de blanchiment d’argent dans l’affaire Hissène Habré ? Bonne gouvernance, transparente, sobre et vertueuse !
En Europe, lors des ventes aux enchères, tenez-vous bien, un seul tableau d’art peut coûter la bagatelle de 18 millions d’euros ! Une broutille pour certains d’entre eux. Parmi les clients bien dorés, à la poche élastique, y figurent au premier plan, les éternels acquéreurs du continent noir, qui sont exclusivement des fils de chef d’Etat- « des fils de chef », là où l’argent du pétrole coule à flot, sans que les populations lassées et laissées pour compte, ne voient la couleur de l’or noir. Pour les vendeurs impénitents de la surenchère, point n’est besoin de s’inquiéter outre mesure. Point de blanchiment d’argent. On n’y pense pas. La confiance règne. Dans le meilleur des cas, on dénonce, mais on encaisse quand même. Le chantier avec la traque des biens mal acquis n’est qu’une ruse. Le reportage effrayant de france3 sur les biens mal acquis nous donne la mesure d’une hypocrisie totale sur cette question. Ceux qui encaissent l’argent largement détournés, ne s’inquiètent nullement outre mesure. Ce sont les mêmes qui dénoncent les pratiques douteuses et qui encaissent l’argent sale. Un scandale monstrueux ! Le comble, c’est qu’une certaine respectabilité de marchands d’art, y tirent son épingle de la comédie, financent une partie du bénéfice sur la recherche médicale. On sait que ce financement sera déductible d’impôt. Quand l’hypocrisie nous tient ! Alors qu’à l’inverse, ici, pour une broutille, on en fait tout un spectacle assourdissant sur l’affaire Aliou Aïdara Sylla, présumé coupable de blanchiment d’argent, d’escroquerie, association de malfaiteurs. Apparemment, les africains présumés coupables ne sont pas logés dans le même registre que les autres.
Pourquoi, alors pourrait-on payer sur place un tableau d’art avec un montant de 18 millions d’euros ? Que représentent 2,5 milliardaires de francs CFA par rapport à 18 millions d’euros ? A moins que la justice n’y voie rien d’autre que de l’argent sale, sans apporter la moindre preuve matérielle. Il n’y a pas photo. L’asymétrie du discours médiatico-politique contraste parfaitement avec les marchands qui se nourrissent sur l’épaule des biens mal acquis.
A quoi sert de faire tout un remue-ménage, si on ne prend pas en compte, en aval comme en amont, ceux qui encaissent l’argent sale, qu’il faut nécessairement traduire dans les tribunaux, en les traitant tout simplement de machines à laver des biens mal acquis ? En réalité, les biens mal acquis ne doivent servir exclusivement que les intérêts extérieurs. Pendant ce temps, le maquilleur s’en sert politiquement pour se faire une sainteté imaginaire, à dessein de renouveler un mandat hypothétique, sous la bienveillance apparente de pyromanes convertis en pompiers de service. Voilà un monde à la renverse !
Et cet obscur multimilliardaire, aux commandes de la république ?
Le combat continue !
Ahmadou Diop