Le porte-parole du Gouvernement et ministre de la bonne gouvernance, Abdou Latif Coulibaly, estime que l’Article 80 de la Constitution doit être supprimé. Ce qui ne l’empêche pas d’y recourir pour valider la sanction qui frappe Bara Gaye, puisque la disposition fait partie du corpus législatif…
« Bara Gaye a eu un comportement manifeste de violation de la Loi. Il a été poursuivi et arrêté sur la base de l’article 80. (…) Je ne défends aucun article, je vous dis que c’est la loi. Si ce n’est pas la loi, dites le moi. J’aurai souhaité que l’article 80 ne soit pas dans le Code pénal sénégalais. Je l’ai toujours dit et je maintiens cette position-là. Mais tant qu’elle est là, on ne peut pas reprocher à un gouvernement d’utiliser l’article 80 », peste le porte-parole du gouvernement dans un entretien accordé à la RFM.
Par ailleurs, il ajoute qu’ « il faut bien me comprendre, il y a une position de principe par rapport à l’article 80 et je souhaite que cet article soit réformé. C’est évident et c’est ma position. Vous voulez que je vienne parce que je suis ministre pour dire le contraire ? Non! Vous pensez qu’il est normal et permis à un citoyen d’user de paroles violentes, injurieuses à l’égard de la personnalité la plus haute placée dans le système politique sénégalais? Ce n’est pas normal! ».
Sur la base de l’article 80 du Code pénal, le président de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL), Bara Gaye, est actuellement placé sous mandat de dépôt, suite à des propos jugés injurieux tenus à l’encontre du chef de l’Etat, lors de la marche du Parti démocratique sénégalais (PDS) à Mbacké.
Source: Dakaractu avec RFM