«J’exprime ma recoNnaissance au Président Lula qui a le plus aidé à la libération de Clotilde Reiss
Lors du sommet Union européenne-Amérique latine et Caraïbes, tenu mardi dernier, à Madrid en Espagne, le Président français, Nicolas Sarkozy a remis les pendules «diplomatiques» à l’heure, alors que même la polémique, au Sénégal, sur le rôle prétendument déterminant des Wade dans la libération de Clotilde Reiss, ne s’est pas estompée.
Lors du sommet Union européenne-Amérique latine et Caraïbes, tenu mardi dernier, à Madrid en Espagne, le Président français, Nicolas Sarkozy a remis les pendules «diplomatiques» à l’heure, alors que même la polémique, au Sénégal, sur le rôle prétendument déterminant des Wade dans la libération de Clotilde Reiss, ne s’est pas estompée. En marquant sa «profonde reconnaissance» au Président brésilien Luis Inacio Lula «qui a aidé le plus à la libération» de Clotilde Reiss qui a quitté dimanche dernier l’Iran où elle était détenue pour la France, le Président Sarkozy clôt diplomatiquement cette polémique.
Par Soro DIOP
ImageLa diplomatie du microphone dont le Président Wade, son fils Ka-rim et le ministre des Affaires étrangères ont fait usage dans la libération de l’étudiante française qui avait été détenue en Iran pour délit d’espionnage, selon les autorités de Téhéran, a certainement dû faire rire ou agacer du côté de l’Elysée et du Quai d’Orsay. En tout cas, les propos du Président français, rapportés par le site Figaro.fr dans son édition du mardi 18 mai 2010, ont de quoi doucher les ardeurs triomphalistes dont les autorités sénégalaise, notamment Me Wade, son fils Karim et, dans une moindre mesure, le ministre des Affaires étrangères Madické Niang ont voulu faire montre en tirant la couverture de la libération de l’étudiante française sur eux. L’emballage médiatico-diplomatique, hâtivement vendu à l’opinion nationale et internationale, s’est avéré être du toc ; du moins, si l’on s’en réfère aux propos même du Président français qui a exprimé, à Madrid, à son homologue brésilien «sa profonde reconnaissance» pour avoir été celui qui «a aidé le plus à la libération» de Clotilde Reiss. L’expression «a aidé le plus» vaut son pesant…diplomatique et de restitution des faits, alors même que le communiqué dithyrambique, euphorique, produit trop hâtivement, comme dans une opération de récupération aux effluves propagandistes, par le ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, mettait le Sénégal dans le plus beau rôle dans la libération de la jeune Française. Quand dans une affaire, quelqu’un a aidé plus, c’est parce que naturellement certains ont aidé moins ou pas du tout. Certes, le Président Wade, son fils Karim et le ministre des Affaires étrangères se sont invités dans l’affaire, mais les propos de Sarkozy ramènent l’intervention sénégalaise dans des proportions plus modestes. Il faut noter que c’est la première fois que le Président Nicolas Sarkozy, à audible voix, parle de cette libération et de ceux qui ont participé. Jusque-là, c’étaient des communiqués et autres déclarations enrobées de civilités diplomatiques par son entourage qui ont été servis. Or, pour cette libération, c’est avant tout et surtout au Président du Brésil que Sarkozy semble avoir dit : AlléLula !
lequotidien.sn
A BON?