La cour d’appel a rendu hier sa décision sur l’affaire Aida Ndiongue suite à l’appel du parquet. Après avoir relaxé l’ancienne sénatrice des délits d’exercice illégal de commerce, de corruption active de fonctionnaire, et de faux et usage de faux, le juge ne l’a condamné pour que pour escroquerie sur les deniers publics, à une peine d’un an assorti de sursis et à payer la somme de 2 millions de francs en guise d’amende. Il a ordonné aussi la mainlevée sur la saisine de ses biens avant de renvoyer ses co-prévenus des fins de la poursuite.
La dame Aïda Ndiongue sort encore victorieuse de son bras de fer contre certains services de l’Etat. En dépit de l’infirmation partielle de la décision du premier juge qui avait relaxé l’ancienne sénatrice et ses co-prévenus, l’Etat ne recouvrera aucun sou des milliards qu’il reproche à la responsable libérale d’avoir détourné. Et mieux, Aïda Ndiongue, qui va continuer de jouir de sa liberté, récupère aussi tous les biens qui lui avaient été confisqués dans le cadre de cette affaire. Car la Cour d’appel a ordonné la mainlevée de la saisine de ses biens, qui se chiffrent à plus de 20 milliards de francs Cfa, de biens divers et de numéraires. Elle a, ce faisant, rejeté pour défaut d’appel, les intérêts civils réclamés par l’Agent judiciaire de l’Etat qui, selon le juge, a attendu l’appel du Parquet pour formuler sa demande.
Parmi tous les «péchés d’Israël» qui étaient reprochés à Madame Ndiongue, le juge n’a retenu que le délit d’escroquerie sur deniers publics. Relaxée ainsi des chefs de l’exercice illégal de commerce et de faux et usage de faux, Aïda Ndiongue a été condamnée à 1 an de prison, assorti de sursis, et à payer 2 millions de francs Cfa d’amende. Ses co-prévenus Abdou Aziz Diop, Madou Sall et Amadou Ndiaye, poursuivis pour complicité des chefs reprochés celle qui fut sénatrice sous l’ère Wade, ont été tous renvoyés des fins de la poursuite.
Auparavant, il faut noter que le juge a rejeté les exceptions de nullité soulevées par la défense, relatives à l’appel interjeté par le substitut du procureur. Les avocats de l’ancienne sénatrice avaient estimé que le substitut du procureur n’avait pas le droit de relever appel de la décision du juge de première instance qui avait relaxé la dame Ndiongue et débouté l’Etat du Sénégal de sa constitution. Mais la cour, estimant que le Parquet est un et indivisible, a tout bonnement rejeté cette exception, de même que celle relative à la constitution de partie civile de l’Etat. Les robes noires avaient rappelé que l’Etat du Sénégal n’avait rien réclamé en première instance. De ce fait, les avocats de Aïda Ndiongue ont estimé qu’il ne peut pas se constituer après l’appel du Parquet. Mais tel n’a pas été l’avis de la Cour d’appel, qui a accepté la constitution de partie civile de l’Etat en rejetant l’exception de nullité soulevée par la défense. «C’est une bonne décision, une décision équilibrée, mais nous espérions que la Cour allait confirmer», s’est néanmoins réjoui Me El Hadji Ibrahima Ndiaye, l’un des avocats de l’ancienne sénatrice. A l’en croire, le pool d’avocats va en discuter avec Madame Astou Ndiongue pour voir les dispositions à prendre.
Pour rappel, les prévenus étaient poursuivis pour détournement de deniers publics portant sur la somme de 20 milliards de francs, dans le cadre du dossier du plan Jaxaay sur le programme de relogement des victimes des inondations de 2005 et 2011.
Rappel (Mai 2015).
Elle a subit la pire des injustices. Et franchement, pour qui sait comprendre, on n’attendait pas moins d’injustices d’un régime de légionnaires africains qui héritent d’un pouvoir qui s’essayait à des prémisses de liberté par rapport aux intérêts français.
Je disais que tout responsable du PDS doit se prépare à vivre en prison durant tout le règne de Macky Sall. Et pas parce qu’ils ont fait quoi que ce soit de fâcheux, mais simplement parce qu’un Macky Sall, riche de sa légion d’honneur, est arrivé au pouvoir, à un moment où le Sénégal avait osé chercher des partenaires de développement autre que les éternelles sangsues françaises.
Espérons que cela servira à réveiller les fanatisés. Ceux d’entre eux qui ont une toute petite lueur d’intelligence, de la dimension d’une lumière de luciole, se calmeront avec l’idée que de toute façon c’est la justice, ceux qui n’ont rien fait seront libérés, et ceux qui ont fait seront mis en prison. Les autres trouveront que leur soif de haine n’est pas encore étanchée. Et effectivement sur la base de la conférence de presse d’accusation, comme savent en faire les procureurs de Macky, Aïda et consort ne devaient plus sortir de prison de leur vie. 700 kg d’or dans un coffre en banque, une fortune avec laquelle un goorgoorlou peut vivre 100 ans en dépensant chaque jour 1,3 millions, et le tout volé, il ne devait pas y avoir de possibilités de libération, même pour poursuivre l’instruction, même en cas de maladie. Mais c’est oublier qu’il s’agit de justice politique, c’est oublier qu’il s’agit d’un pouvoir de légionnaires qui s’est mis en tête de diriger un peuple d’incultes en matière de manipulations politico-médiatiques.
Macky Sall a trop usé la corde des mensonges médiatiques, il a trop misé sur l’inculture politique supposée des sénégalais, il a pensé à tord que la même stratégie de diabolisation qui l’a menée au pouvoir, lui a fait gagner les législatives, lui a donné une bonne position aux locales, pourra le servir éternellement. Macky Sall a pensé que le sénégalais ne se souviendra jamais des mensonges, qu’il ne découvrira jamais la vérité, que la presse des 100, à son service, a un pouvoir illimité. Macky Sall comprend trop tard le contraire. Et il essaie de se ménager des issues de sortie. Libération à laquelle on ajoute aussitôt « mais Aïda n’est pas sortie de l’ornière, grâce royale, etc, Macky cherche sortie. Trop tard.
Rassouloullah (SAS) disait: « Que la phrase ‘Untel n’est pas musulman’ ne s’élève jamais entre deux membres de ma communauté. Parce qu’une fois qu’elle s’élève, elle ne deviendra plus jamais mensonge. Ou celui qui est accusé n’est effectivement pas musulman, ou celui qui accuse cesse de l’être ».
Macky Sall a poussé le bouchon en un point où, entre son camp et celui de Wade, il n’est plus possible que tous les deux soient justes. Ou bien les Macky Sall nous prouvent qu’ils sont des diables, ou eux, ils le deviennent à nos yeux.
A ce stade, même la grâce n’est plus possible, parce que ce serait donner à des gens des milliards qu’ils ont « volés » au Sénégal. On ne peut user d’autant de férocité pour détruire quelqu’un et se réveiller brusquement pour déclarer qu’on a découvert qu’il n’avait pas fait ce dont on l’accusait. C’est trop facile, ça.
Quand je disais aux fanatisés que leur Macky est en prison, ils insultaient. Maintenant, ils commencent à comprendre. On va voir s’ils vont continuer d’insulter.
Toujours aussi pertinent mon ami. La lutte continue.