Le parquet de Pontoise a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire à la suite de la plainte déposée par l’avocat français de Nafissatou Diallo, Thibaut de Montbrial. Cette enquête doit être confiée à la PJ de Versailles.
Le 23 août, jour de l’annonce par le parquet de New York de l’abandon des poursuites contre DSK – et de la visite en France de l’un des deux défenseurs américains de la femme de chambre du Sofitel de New York, Douglas Wigdor -, l’avocat français a déposé au nom d’une jeune femme une plainte contre X pour «subornation de témoin».
Dans la plainte, l’avocat, un pénaliste habitué des affaires médiatiques, vise l’un des adjoints du maire de Sarcelles, en charge de l’insertion. Selon lui, de nombreuses femmes ont contacté les conseils de Nafissatou Diallo au cours de l’été. L’une de ces femmes, française, aurait échangé avec les deux avocats new-yorkais, Kenneth Thompson et Douglas Wigdor. Or, deux semaines après cet échange, le père de la jeune femme, un militant socialiste de longue date, aurait été contacté par l’adjoint de François Pupponi. L’homme lui aurait demandé en substance: «Combien, pour qu’elle se taise?» Le père de la jeune femme aurait alors avancé le chiffre de… 5 millions d’euros! «Il faut que j’en parle à mes chefs», aurait alors répondu l’adjoint au maire. La plainte ne fait toutefois pas mention d’une tractation effective.
Au mois de juillet, déjà, une jeune Française habitant aux États-Unis, au profil similaire, a publiquement confessé son aventure avec DSK, une liaison qu’elle décrivait comme «passionnelle». Au moment de la rupture, la jeune femme avait effectué une tentative de suicide. Ses proches ont même évoqué un avortement la concernant. À l’hebdomadaire suisse L’Illustré, elle a raconté qu’à son réveil, à l’hôpital de Gonesse, elle avait trouvé le maire de Sarcelles à son chevet. Contactée de manière insistante par Kenneth Thompson, qui aurait été en possession d’une lettre qu’elle avait écrite à son père, elle avait toutefois refusé d’accabler son ancien amant, décrivant un homme «manipulateur», «aimant le sexe», mais évoquant «une relation consentie». L’enquête dira s’il s’agit – ou non – de la même histoire.
Les avocats de Nafissatou Diallo, qui travaillent avec un réseau de détectives, sont par ailleurs convaincus que l’entourage de DSK s’était préparé à tenter d’éteindre d’éventuels autres incendies. «J’ai été confronté à plusieurs défections de femmes qui nous avaient contactés», explique Thibault de Montbrial. Les «réseaux» de DSK tentent selon lui «autant que faire se peut, d’empêcher que des témoins parlent».
Unir les forces
Mardi, Douglas Wigdor s’est entretenu avec plusieurs autres femmes françaises, assurent les défenseurs de Nafissatou Diallo, désireuses de lui confier leur histoire. L’avocat new-yorkais a également rencontré le Français David Koubbi, défenseur de Tristane Banon, seule femme à avoir effectivement porté plainte jusqu’à présent. Le défenseur de la jeune journaliste et le camp de Nafissatou Diallo ont décidé d’unir leurs forces dans la recherche d’informations qui pourraient servir l’enquête française ou le procès civil en vue aux États-Unis.
le figaro
c’est vraiment un malade DSK, il est dangereux