Près de quinze jours après son arrestation, Dominique Strauss-Kahn attend sa prochaine audition au 71 Broadway. Un appartement prêté « temporairement » par la société de sécurité. Les enquêteurs se penchent sur la présumée victime, originaire d’un village du nord de la Guinée. Retrouvez les derniers éléments de l’affaire sur leJDD.fr.
Le billet d’avion modifié le 13 mai. Selon Le Point, Dominique Strauss-Kahn aurait modifié son billet Air France le 13 mai, donc la veille donc de l’agression présumée à l’hôtel Sofitel de New York, pour un départ le 14 mai sur le vol AF023. Aucune autre modification n’a été effectuée, selon l’hebdomadaire, qui s’appuie sur les informations du système Amadeus, le logiciel d’enregistrement des passagers d’Air France. Cela exclurait la piste d’une éventuelle fuite de DSK. Ce changement d’avion s’explique par la rencontre prévue, à Berlin, le 15 mai après-midi, avec la chancelière allemande Angela Merkel, précise Le Point.
Des pantalons au Sofitel. Une réunion a eu lieu entre la direction du Sofitel de Manhattan et les représentants syndicaux. Suite à l’affaire DSK, les femmes de chambre pourront désormais, si elles le souhaitent, porter un pantalon, à la place des jupes beige et des chemisiers à col blanc. RTL, qui révèle l’information, précise que les femmes de chambres avaient menacé de se mettre en grève.
DSK sans domicile fixe. Anne Sinclair a des difficultés pour trouver un logement. Depuis sa sortie de la prison de Rikers Island, l’ancien patron du FMI s’est installé au 71 Broadway dans un appartement qui appartient à la société chargée de surveiller DSK, Stroz Friedberg. Mais alors qu’il devait n’y rester que « temporairement », aucun autre logement n’a pour l’heure été trouvé par son épouse. Dans un premier temps, Anne Sinclair voulait prendre ses quartiers au Bristol Plaza, mais les copropriétaires avaient refusé sa présence.
L’incompréhension de la famille de la plaignante. « J’ai appris la nouvelle à la radio et honnêtement, je ne sais pas ce qui s’est passé », a déclaré à Reuters le frère de la victime présumée, Mamoudou, dans le village familial de la région de Labé, dans le centre de la Guinée. Selon Le Figaro qui donne le nom de ce hameau, Tchiakoullé est composé de « sept maisons en dur et une dizaine de cases en torchis ». Mamadou dit ne pas avoir de nouvelles de sa jeune soeur depuis plusieurs années, mais précise s’être occupé de Nafissatou après le décès de son mari. « Je l’ai alors emmenée à Bambeto (un faubourg de Conakry) pour qu’elle apprenne à coudre », explique-t-il. Avant d’ajouter : « (Elle) n’a jamais posé de problème à la famille. (…) Elle était la plus calme ». « Si ma soeur dit ce qu’elle dit, étant donné son éducation, je la crois », a assuré Mamadou à Reuters.
DSK a fait appel à Guidepost Solutions. Dominique Strauss-Kahn a engagé une agence de détectives privés pour enquêter sur la victime présumée. Cette entreprise privée de sécurité est spécialisée dans le renseignement et le contre-espionnage industriel. « C’est simple, du jour de sa naissance à aujourd’hui, rien ne doit leur échapper », a expliqué au Parisien Harlin Parker, qui est à la tête de Targ Research & Investigation Corporation. « Les détectives privés ne retiendront que les failles », assure pour sa part Thomas Wether, ancien officier de police devenu enquêteur privé. La facture devrait, quant à elle, s’élever à plusieurs millions de dollars, car les prix varient de 150 à 200 dollars de l’heure par enquêteur.
La police dément avoir fourni des informations. La police de New York a démenti mardi avoir fourni des informations sur des résultats de prélèvements ADN effectués la semaine dernière sur Dominique Strauss-Kahn. La police n’a donné « aucune information ni résultat » concernant les prélèvements ADN effectués sur l’ancien directeur général du FMI et sur la femme de chambre de 32 ans, a affirmé à l’AFP un porte-parole de la police. Deux chaînes de télévision américaines et une française avaient rapporté lundi que de l’ADN de DSK avait été retrouvé sur les vêtements de sa victime présumée.
Un système pour protéger les femmes de chambre. Un élu new-yorkais souhaite que les femmes de chambre soient équipées d’un système d’alerte pour les protéger contre les agressions. Rory Lancman a indiqué à l’AFP qu’il avait préparé une proposition de loi pour que les femmes de chambre s’équipent d’un appareil portable permettant d’alerter un central de sécurité en cas de problème. L’élu démocrate a indiqué que ce système protégerait surtout les femmes, très vulnérables « quand elles pénètrent dans des chambres avec un homme étranger à l’intérieur et sans sécurité ».
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