Les deux frères de la jeune femme qui accuse l’ex-directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, d’agression sexuelle à New York, se sont déclarés «choqués», «tristes» et «humiliés» par cette affaire.
Les deux frères de la jeune femme qui accuse l’ex-directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, d’agression sexuelle à New York, se sont déclarés « choqués », « tristes » et « humiliés » par cette affaire.
« Nous sommes choqués et nous estimons que nous avons été touchés et souillés dans notre dignité », a déclaré à des médias français, Mahmoud, frère aîné (même père, même mère) à Tchiakoullé, leur hameau d’origine de la famille dans le Fouta Djallon (nord de la Guinée).
Un autre frère direct, Mamadou Dian, qui vit à Conakry, ajoute que « non seulement, nous sommes choqués et avons été souillés, mais nous nous sentons aussi humiliés ». C’est « loin d’être une affaire banale parce que chez nous, nous n’évoquons jamais des problèmes de ce genre (viol) ici à l’intérieur de notre famille », dit-il. Il affirme que sa sœur, femme de chambre au Sofitel de New York où les faits reprochés à DSK se seraient produits, a grandi avec lui et qu’ils vivaient ensemble à Conakry avant qu’elle ne parte « aux États-Unis en 2002 ».
Une fille calme
Selon lui, la jeune femme, veuve, a eu deux filles avec son mari, dont l’une « est décédée à l’âge de deux ans ». L’autre, adolescente, vit avec elle à New York. « Elle avait du chagrin, de la douleur de perdre et son mari et sa petite fille en l’espace » de peu de temps et « j’étais l’un des rares à pouvoir la consoler parce que ma mère est aussi fragile qu’elle », affirme-t-il.
Selon lui, sa sœur, de religion musulmane, « est une fille calme, pieuse, qui fait les cinq prières de la journée, quelle que soit son occupation. Elle parle peu, n’élève jamais la voix, demande toujours conseil avant de prendre une décision ».
Il dit ne vouloir qu’une seule chose : aller aux États-Unis « à côté » de sa sœur mais n’en a pas « les moyens ».
Les deux frères rencontrés sont deux des six enfants (trois garçons, trois filles) nés d’un des mariages de leur père, prénommé Thierno Ibrahima, qui avait deux épouses. Le troisième frère est décédé. Tous sont de l’ethnie peule.
(L’essentiel Online/AFP)