Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo ont bien eu une relation sexuelle, mais les mensonges accablants proférés par la femme de chambre rendent la poursuite de la procédure impossible, a affirmé lundi le procureur de Manhattan Cyrus Vance.
Dans un document de 25 pages adressé au juge chargé de l’affaire DSK, le procureur a expliqué que des éléments matériels prouvaient que Mme Diallo avait eu une relation sexuelle précipitée avec l’ancien patron du FMI, mais qu’il n’était pas possible de certifier qu’elle lui avait été imposée.
Les relevés ADN ont établi que plusieurs taches situées sur la partie supérieure de l’uniforme de femme de chambre de la plaignante comportaient du sperme correspondant à l’ADN de l’accusé, a poursuivi le bureau du procureur Vance, qui a demandé au juge d’abandonner les poursuites contre l’ancien ministre français.
Mais le dossier d’accusation s’est effondré en raison des mensonges répétés et accablants de Mme Diallo, a-t-il ajouté.
Le procureur avait expliqué qu’elle avait menti à plusieurs reprises aux enquêteurs sur son passé et sur ce qui s’était passé tout de suite après les faits présumés. Elle avait également longtemps refusé d’admettre une conversation téléphonique -enregistrée- où elle aurait évoqué, le lendemain de l’agression présumée, avec un ami emprisonné, la fortune de M. Strauss-Kahn.
AFP