Tristane Banon a maintenu ses accusations contre Dominique Strauss-Kahn jeudi soir sur le plateau du journal de 20 heures de TF1. Elle a raconté sa confrontation avec DSK jeudi matin, évoquant une « froideur », une « arrogance » et une « suffisance » de la part de l’ex-patron du Fonds monétaire international. « Il n’a même pas osé me regarder », a-t-elle dit. « J’irai jusqu’au bout, a-t-elle poursuivi, car je sais ce que je dis. » « Il y a eu tentative de viol (et) je sais qu’il m’aurait violée si cela ne s’était pas terminé autrement », a ajouté la jeune femme, qui avoue qu’elle regrette de ne pas avoir porté plainte plus tôt, mais précise qu’elle a eu peur d’être « laminée » par une « équipe de communicants ».
Dominique Strauss-Kahn avait été confronté jeudi, durant deux heures, dans les locaux de la police parisienne, à Tristane Banon, qui l’accuse de tentative de viol en 2003. Selon un avocat de l’ancien patron du FMI, ils auraient chacun maintenu leur version des faits. « DSK est resté sur sa position, et elle aussi », a déclaré Me Henri Leclerc, qui s’est refusé à donner tout autre détail sur cette confrontation d’environ deux heures.
DSK avait reconnu des avances
Les deux témoins, entendus sans leurs avocats, étaient arrivés en début de matinée au siège de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), dans le 13e arrondissement. Dominique Strauss-Kahn avait quitté les lieux peu avant midi, sans faire la moindre déclaration.
L’ex-patron du FMI et ancien favori des sondages pour la présidentielle de 2012, déjà entendu seul début septembre, avait reconnu avoir fait des avances à la jeune femme et tenté de l’embrasser sans succès, mais avait nié toute agression sexuelle ou tentative de viol. « DSK » avait qualifié le récit de Tristane Banon d' »imaginaire » et de « calomnieux ».
avec lepoint.fr