La réaction tant attendu de Farba Senghor, dans l’affaire Souleymane Diouf ‘Farah’ est enfin tombée. Etant d’avis que la décision de justice qui le condamne à payer 30 millions pour violation de droit d’auteur ne lui a jamais été signifiée, Farba compte se déployer sur le terrain judiciaire le 9 septembre prochain, pour un face-à-face avec le juge. Mais en attendant, il estime ne devoir aucun sou à l’artiste gréviste qui est tout simplement ‘animé d’une intention de se remplir les poches’. Farba Senghor compte payer les 30 millions si et seulement il serait sorti vaincu à l’audience du 9 septembre prochain contre son protagoniste, qui continue sa diète à la Place de l’indépendance. C’est ce qui est principalement ressorti des échanges tenus avec la presse tenue hier. Ainsi, après moult interpellations des organisations de défense des droits humains, l’ancien ministre Farba Senghor est enfin sorti de son mutisme pour apporter sa version des faits sur l’affaire Souleymane Diouf ‘Farah’. Il s’agit de ce jeune artiste qui a entamé une grève de la faim depuis plus de vingt jours pour le paiement de ses droits d’auteur qui se chiffrent à 30 millions de francs Cfa. En effet, c’est pour ‘violation de droit d’auteur’ que le chargé de la propagande du Pds a été condamné par la justice sénégalaise à payer cette enveloppe à l’auteur du single chanté en Sérère à l’honneur du président Wade et qui animait les meetings du Pds, lors de la campagne électorale de 2007.Face à la presse, hier après-midi, Farba Senghor a apporté un démenti aux ‘informations fallacieuses distillées par voie de presse’, le concernant. Pour lui, Farah n’est qu’une ‘tierce personne’ qui ‘observe une grève de la faim pour tenter de s’enrichir’. La conviction de Farba Senghor est que Souleymane Diouf n’est pas un artiste au vrai sens du terme : ‘Il est tout simplement un menuisier qui a profité de la précédente campagne électorale de 2007 pour se remplir les poches’. L’affaire Farah est très simple pour Farba Senghor : ‘Il s’agit d’un jugement auquel je n’ai jamais été informé de la date de l’audience. La décision de justice qui me condamne à payer les 30 millions de francs ne m’a jamais été signifiée, jusqu’à ce jour. Cela ne résulte d’aucun acte’. Alors condamné par défaut parce qu’il ne s’était pas présenté à l’audience, Farba Senghor évoque son droit le plus absolu de faire une ‘opposition’ qui lui permet d’exiger un nouveau jugement. A cet effet, le politicien d’annoncer la date de l’audience du 9 septembre prochain, auquel il compte venir en personne se présenter devant le juge, pour être définitivement fixé sur son sort. Souleymane Diouf ‘Farah’ soutient aujourd’hui que Farba Senghor avait bel et bien dupliqué puis distribué son single. Cette accusation est dégagée en touche par l’ancien ministre : ‘Dans cette histoire, j’ai seulement payé à Talla Diagne le montant réclamé par Farah pour les besoins de la duplication de son single. Je m’en suis arrêté là. Je n’ai ni acheté ni vendu ni distribué. Aujourd’hui, je ne dois aucun sou à ce gréviste de la faim opportuniste. D’ailleurs, le single n’a jamais été diffusé pendant la campagne électorale de 2007 parce que personne n’en voulait. Le produit n’était pas commercialisable’. Lorsqu’il payait au célèbre producteur de cassette du marché Sandaga pour la duplication du single, Farba était ‘seulement animé d’une volonté de lutter contre la décadence de la culture Sérère qui devrait entre de plein pieds dans le monde des Arts’. Relativement à sa volonté de ne pas exécuter la décision de justice qui s’est manifestée par le refus de la force publique de prêter main forte à l’huissier chargé de procéder à la saisie – vente de ses biens matériels, la précision de Farba ne s’est pas fait attendre : ‘Les biens du journal Express News n’appartiennent pas à Farba Senghor. Ils ne se sont jamais présentés chez moi pour saisir’. La sortie médiatique de Farba Senghor n’a pas laissé indifférent les avocats de l’artiste Souleymane Diouf ‘Farah’. Me Youssoupha Camara et Assane Dioma Ndiaye comptent apporter la réplique ce vendredi. Ce, dans l’optique d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur les tenants et les aboutissants de l’affaire Souleymane Diouf ‘Farah’. En outre, l’impunité dont jouirait Farba Senghor et qui a fortement été décriée par les défenseurs des droits de l’homme, qui dénoncent un ‘apartheid judiciaire’, s’est invitée hier aux débats. Sous ce rapport, le saccage des locaux des journaux L’As et 24 Heures Chrono en est une parfaite illustration. Ainsi, un coin du voile a été levé par l’intéressé lui-même : ‘Je ne me réfugie derrière aucune force où pouvoir pour défier la justice. Je me réfugie derrière des bases légales. L’affaire des saccages est définitivement tournée. C’est fini. On en parlera plus. Tous les journaux qui m’attaquaient ont disparu à ce jour’. Pape NDIAYE |
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