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Affaire kambel/kara : 3 policiers inculpés mais bénéficient de la liberté provisoire.

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Des agents de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) de la police ont été inculpés ce jeudi par le Doyen des juges, Mahwa Sémou Diouf. Ils ont été désignés par l’enquête de la Section de recherches de la gendarmerie comme ayant pris part à l’agression des journalistes Karamokho Thioune et Boubacar Kambel Dieng.

Les policiers, agresseurs des journalistes Karamokho Thioune et Boubacar Kambel Dieng, ont été inculpés de « coups et blessures volontaires », « actes de torture » et « entrave à l’exercice du journalisme », devant les 4 avocats commis par l’Etat, Mes Moustapha Diop, Oumar Youm, Baboucar Cissé et Mbaye Guèye. Le Doyen des juges, Mahwa Sémou Diouf n’a, toutefois, pas jugé nécessaire de les placer sous mandat de dépôt. Ils ont bénéficié d’une liberté provisoire et vont être entendu dans le fond du dossier dans les prochains jours.

Le 22 juin 2008, les policiers avaient bastonné Boubacar Kambel Dieng et violenté Karamokho Thioune qui voulait s’interposer.

« Ces policiers se sont acharnés de façon inhumaine, qui fait que nous, au groupe Futurs médias, avons décidé de porter plainte, dès demain (lundi), par le soin de notre avocat, pour que nul n’en ignore », avait déclaré Mamoudou Ibra Kane, directeur de la Rfm.

« C’est un acte odieux, qui se passe de commentaire. Toute personne dotée d’un minimum d’humanisme doit aujourd’hui être indignée par cet acte sauvage et barbare, tout simplement indigne d’un être humain. Boubacar Kambel a été agressé, blessé, menotté, maltraité par une meute de policiers qui se sont acharnés d’une façon inadmissible. Et devant témoins, des journalistes et des autorités qui sont dans d’autres sphères », s’était indigné Mamoudou Ibra Kane.

Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) avait condamné « de la façon la plus vigoureuse » l’agression en attendant de se concerter avec les autorités du groupe Futurs médias sur la suite à donner à cette affaire.

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) avait, elle aussi, demandé l’ouverture d’une enquête pour « trouver les coupables et les poursuivre » devant les tribunaux. « Cet acte est déplorable. On doit respecter le droit du public à l’information », avait soutenu Khady Ndiaye, directrice exécutive de l’organisation, pour qui l’attitude des agresseurs de Boubacar Kambel Dieng relève du zèle.

– Par Mouhamed Diaw –
NETTALI.NET

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