Au-delà de son côté fruste qui le conduit à verrouiller l’accès de membres de sa famille au roi, Mohammed Ben Salman a une réelle vision de ce que doit être l’Arabie de demain. Hassan Ammar/AP
Soupçonné d’être responsable de la disparition du journaliste Jamal Khashoggi, Mohammed Ben Salman n’en est pas à son premier écart avec le code de bonne conduite international.
L’entourage de Jean-Yves Le Drian s’en souvient encore. Lorsque, à l’été 2015, le ministre de la Défense interroge Mohammed Ben Salman sur l’offensive militaire que ce dernier a lancée, sans grand succès, au Yémen, la réponse du prince en colère fuse: «Ça ne se passera pas comme ça, je paierai des Noirs, s’il le faut, et on va voir!» À 33 ans, le jeune homme a des réactions quasi incontrôlées.
MBS ou la vertigineuse ascension d’un prince impatient! Depuis quinze jours, les soupçons se portent sur sa personne dans la disparition de Jamal Khashoggi , rapporte le Figaro. Trop sûr de lui, grâce à sa proximité avec Donald Trump,Mohammed Ben Salman a-t-il effectué le pas de trop? Il n’en est pas à son premier écart avec le code de bonne conduite international.le jeune prince a commis plusse frasques qui risquent de peser lourd sur la balance..
Source : Middle East Eye, David Hearst, 10-10-2018
Middle East Eye révèle comment le journaliste saoudien a été traîné hors du bureau du consul général, tué et démembré
Capture d’écran des vidéos de surveillance montrant Khashoggi arrivant au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre (AFP)
Jamal Khashoggi a été traîné hors du bureau du consul général dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul avant d’être assassiné brutalement par deux hommes qui ont découpé son corps en morceaux, ont indiqué à Middle East Eye des sources proches de l’enquête.
Des responsables turcs ont déclaré savoir à quel moment et à quel endroit dans le bâtiment le journaliste saoudien a été assassiné. Ils envisagent de creuser le jardin du consul général pour vérifier si les restes de son corps sont enterrés.
Khashoggi est porté disparu depuis mardi dernier. Il est entré au consulat pour se procurer des documents afin de pouvoir se remarier et n’a pas été revu depuis.
« Nous savons quand Jamal a été tué, dans quelle pièce il a été tué et où le corps a été emmené pour être démembré. Si la police scientifique est autorisée à entrer, elle sait exactement où aller »
– Une source turque
Depuis samedi, des responsables turcs maintiennent que le journaliste a été assassiné à l’intérieur du bâtiment, mais sans fournir de preuve et sans s’exprimer officiellement.
Pendant ce temps, des responsables saoudiens ont insisté sur le fait que l’homme, âgé de 59 ans, avait quitté le consulat peu après son arrivée et qu’ils s’inquiétaient de son sort. Ils n’ont toutefois présenté aucune preuve corroborant leurs dires et affirment que les caméras du consulat n’enregistraient pas à ce moment-là.
« Je voudrais confirmer que… Jamal ne se trouve ni au consulat, ni au royaume d’Arabie saoudite. Le consulat et l’ambassade s’efforcent de le chercher », a souligné le consul général saoudien, Mohammad al-Otaibi, samedi après l’ouverture du consulat aux journalistes de Reuters. « Nous sommes inquiets à son sujet », a-t-il ajouté.
Jamal Khashoggi a quitté l’Arabie saoudite en 2017, craignant la répression du nouveau gouvernement contre les voix dissidentes (April Brady/Project on Middle East Democracy)
Mais une source turque en lien direct avec l’enquête a fourni à MEE un compte-rendu détaillé des faits qui se sont déroulés au consulat mardi dernier, selon ce qui a été rapporté par les enquêteurs.
« Nous savons quand Jamal a été tué, dans quelle pièce il a été tué et où le corps a été emmené pour être démembré. Si la police scientifique est autorisée à entrer, elle sait exactement où aller », a-t-il déclaré.
Khashoggi s’est rendu pour la première fois au consulat le vendredi 28 septembre et a rencontré un diplomate saoudien dans le but d’obtenir les papiers dont il avait besoin.
Le diplomate saoudien l’a confié à un membre des services de renseignement saoudiens, qui a déclaré que le consulat n’était pas en mesure de fournir ce dont il avait besoin ce jour-là, mais qu’il pourrait revenir la semaine suivante, selon la source.
Khashoggi a quitté le bâtiment ce vendredi avec le numéro de téléphone du responsable des renseignements.
Mardi dernier, Khashoggi a téléphoné au consulat le matin et demandé s’il devait toujours s’y rendre. On lui a répondu que les documents étaient prêts, selon la même source. Son rendez-vous était fixé à 13 h.
Une demi-heure avant, pendant la pause déjeuner au consulat, tous les membres du personnel local sont sortis pour leur pause habituelle d’une heure. Alors qu’ils partaient, on leur a demandé de prendre leur après-midi car une réunion diplomatique de haut niveau était prévue au consulat, selon notre source.
Des preuves dans le réseau d’égouts
Selon la photo publiée par le Washington Post, sur laquelle figure l’heure, Khashoggi est entré dans le consulat moins d’une heure plus tard, à 13 h 14.
Il a été accueilli par un fonctionnaire et conduit dans le bureau du consul général. Peu de temps après, deux hommes sont entrés dans la pièce et ont traîné Khashoggi hors du bureau, dans une autre pièce où ils l’ont tué, précise la source, sans préciser comment il a été tué.
Le corps de Khashoggi a ensuite été traîné dans une troisième pièce et démembré.
Une autre source turque a affirmé à MEE que le consul général n’avait pas quitté son domicile depuis trois jours et avait annulé tous ses rendez-vous
Une source saoudienne a déclaré à Reuters que selon les services de renseignement britanniques, ils avaient tenté de droguer Khashoggi à l’intérieur du consulat et que cela se serait terminé en overdose.
Cette source a précisé que les informations provenaient d’une source des renseignements britanniques. Contacté par Reuters, les services en question n’ont pas commenté. Interrogé sur cette version des faits, un responsable saoudien a vivement démenti : « Cette mort n’est pas vraie ».
Parmi les vingt-deux voitures immatriculées au consulat, trois ou quatre sont retenues dans l’enquête sur le meurtre. L’un des véhicules aurait quitté le bâtiment du consulat à 15 h 15 et se serait rendu à plusieurs centaines de mètres, à proximité du domicile du consul général.
Serait-il interdit de parler du Royaume d’Arabie Saoudite sur les plateaux de télévisions Sénégalaises ? Nos chers Arabisans au premier chef Sidy Lamine Niasse sont muets comme des carpes pour fustiger crime odieux certainement commandité par le prince à travers ses services secrets dont les membre commando ont été identifiés sur photos et dans des vidéos de surveillance depuis leur arrivée à l’aéroport d’Istambul .