L’affaire Lamine Diack doit aller jusqu’au bout. C’est la volonté du comité de suivi de cette affaire qui a décidé de poursuivre son combat en France. Babacar Bâ, coordonnateur dudit comité et ses camarades soutiennent que ‘’ce grave scandale ne doit pas tomber dans un oubli qui ternirait à jamais l’image de notre pays’’. C’est pourquoi, samedi dernier, ils se sont rendus à Paris pour rencontrer le Procureur financier de Paris.
L’objet, selon un communiqué du comité de suivi, c’est d’évaluer l’état de la procédure que le comité a initiée auprès de la justice française. C’est également l’occasion, renseigne le document, ‘’de discuter des attentes des autorités judiciaires françaises par rapport à l’affaire Massata Diack présentement retranché sur le sol du Sénégal’’. Après toutes ces démarches, le comité envisagera de commettre au besoin un pool d’avocats en France ‘’pour un meilleur suivi des procédures’’.
L’ancien président de la Fédération internationale des associations d’athlétisme (IAAF) Lamine Diack et son fils Pape Massata Diack, ex-consultant marketing de ladite fédération, sont soupçonnés d’avoir pris part au chantage de la Russe Liliya Shobukhova. Cette marathonienne, finalement suspendue en avril 2014 pour dopage, a déclaré avoir payé 450 000 euros afin de pouvoir participer aux Jeux de Londres en 2012 et de cacher les données anormales de son passeport biologique, document qui rassemble tous les résultats de ses contrôles sanguins. L’affaire a valu au père une mise en examen pour ‘’corruption’’ et ‘’blanchiment aggravé’’. Quant au fils qui se trouve au Sénégal, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la part de la justice française. D’ailleurs, Pape Massata Diack a été entendu, il y a deux semaines, par la Division des investigations criminelles (DIC).
Toujours est-il que le comité de suivi de l’affaire a porté l’affaire devant la justice sénégalaise, mais également française. Et au retour de son séjour en France, le comité édifiera l’opinion sénégalaise sur l’étape de la procédure. Toutefois, la conférence de presse ne se limitera pas à l’affaire Lamine Diack. Le communiqué renseigne que le ‘’comité qui œuvre pour la moralisation de la vie publique et une crédibilisation des institutions’’ se prononcera sur l’actualité, notamment, sur l’Avis du Conseil Constitutionnel et le référendum fixé au 20 mars prochain.
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