De sources dignes de foi, le vice-président du Sénat, El Hadj Daouda Faye Vava invite les parlementaires à l’institution d’une commission d’enquête parlementaire « pour mettre la lumière sur l’affaire Sentel ». Toujours selon nos sources, il aurait déjà discuté avec le président du Sénat, M. Pape Diop qui serait dans les mêmes dispositions que lui. Rappelons que cette affaire a défrayé la chronique avec la publication d’un article du journal au point de pousser Karim Wade, lui-même, d’accuser, à son tour, accusé le journaliste dudit site, Lawrence Delevingne, de « s’en être prise aux institutions de notre pays (le Sénégal) et à (sa) personne ». Dans un communiqué reçu récemment à l’Aps, M. Karim Wade a démenti ce site qui avait diffusé au début du mois de février 2010, un article dans lequel il l’accusait de tentative de corruption quand il était le Conseiller financier du chef de l’Etat. Ce site accusait aussi M. Thierno Ousmane Sy, Conseiller spécial du président de la République aux Nouvelles technologies dans « le différend qui oppose l’Etat du Sénégal à Sentel, filiale sénégalaise de Millicom ». « Contrairement à ce que laisse insidieusement sous-entendre l’article incriminé, je n’ai jamais eu à rencontrer seul l’un des dirigeants de Millicom, ce que ces derniers ne pourront que reconnaître », avait notamment soutenu le ministre d’Etat Karim Wade Le Gouvernement de Maître Abdoulaye Wade, rappelle-t-on, a estimé inacceptables les conditions dans lesquelles Sentel avait, en juillet 1998, obtenu des socialistes sa licence d’opérateur téléphonique pour un montant total de 100.000 dollars américain (50 millions de FCfa). L’Etat du Sénégal, estimant cette somme largement en dessous de la valeur de cette licence a réclamé 200 millions de dollars (90 milliards de FCfa) à Sentel.
Vers un Amendement Daouda Faye Vava…
M. Daouda Faye a aussi dit sa volonté de proposer sous peu un amendement « pour élargir la nouvelle disposition obligeant le gouvernement à venir répondre plus fréquemment à l’interpellation de la chambre basse du Parlement » à la chambre haute ou Sénat. Pour rappel, les députés sénégalais ont adopté mercredi une nouvelle disposition du règlement intérieur de l’Assemblée nationale obligeant le gouvernement à venir répondre plus fréquemment à l’interpellation de la chambre basse du Parlement. « Après 7 heures de débats ponctués du dépôt d’une série d’amendements, les députés ont, à la quasi-unanimité, adopté la proposition de loi (24/2009) abrogeant et remplaçant le dernier alinéa de l’article 92 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale », écrit l’Aps. Selon l’Aps, la nouvelle disposition indique notamment que « pendant la session, une séance par semaine est réservée aux questions orales ; une séance au moins par mois est réservée à des questions d’actualité au gouvernement ». Le texte signale que « la question d’actualité est posée par un député. Une réponse est apportée par le Premier ministre ou un membre du gouvernement. La conférence des présidents détermine les modalités d’organisation de ces séances ». Avant le vote, les interventions des députés ont notamment porté sur la périodicité des séances auxquelles les membres du gouvernement sont conviés pour répondre aux questions émanant de l’Assemblée nationale. Les députés, ceux de la majorité notamment, se sont longuement opposés sur la forme que devaient prendre les débats et le nombre d’intervenants au cours des séances visées par le projet de modification. L’âpreté des points de vue divergents justifie, selon certains députés, une réforme en profondeur du règlement intérieur de la chambre, son adaptation à la modernité démocratique et son harmonisation avec celui du Sénat. Maintenant la question qui vaille est : A quoi sert l’élargissement de la nouvelle disposition obligeant le gouvernement à venir répondre plus fréquemment à l’interpellation de la chambre basse du Parlement à la chambre haute ou Sénat ? Le Parlement n’est-il pas que le lieu des validations des décisions prises par l’Assemblée nationale et entérinée par le Sénat ?
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