XALIMANEWS : Accusé par les ex travailleurs des sociétés Sotiba et textile Sénégal d’avoir détourné le milliard destiné à la relance de leur entreprise, Serigne Mboup s’est lavé à grande eau. Dans un communiqué exploité par nos confrères de Seneweb, le président de la Chambre de commerce de Kaolack, y apporte des précisions.
« Je tiens d’abord à préciser que je n’ai aucun lien avec la Sotiba. Je ne sais d’ailleurs rien de cette société. Je ne sais rien de son fonctionnement, ni de ses employés. Je n’en sais vraiment rien du tout », dit-il.
Il ajoute : « Ce que je sais, par contre, précise l’homme d’affaires, c’est qu’à Kaolack où je suis le président de la Chambre de commerce, l’État du Sénégal avait cédé l’usine Politexka à un certain Jean-Marc Secondi. Quand ce dernier a eu des difficultés, il a abandonné la société et est rentré chez lui. C’est par la suite que les employés sont venus me voir pour solliciter mon aide en vue du redémarrage de l’usine. Je tiens à préciser que c’est eux qui ont entrepris toutes les démarches. Ils sont même allés voir l’État à cet effet ».
Avant de rembobiner. « En 2010, nous avons signé un accord tripartite. Après la signature de cet accord, le ministre de l’Industrie d’alors, Abdoulaye Baldé, avait déclaré que j’allais reprendre l’usine et que j’allais payer tous les droits. Mais j’avais aussitôt démenti en disant que je ne pouvais payer aucun droit et que je m’étais simplement engagé pour relancer les activités de l’usine ».
Toutefois, reconnaît Serigne Mboup, les activités ont pris du plomb dans l’aile depuis cette époque. « Le milliard de francs Cfa dont ils parlent, c’est mon argent. Ce n’est pas celui de l’État. L’État me devait cet argent que j’ai viré dans les comptes de la société Domitexka (Domaine industrielle de Kahone) que je venais de créer », souligne Mboup. Qui reconnaît n’avoir aucune expérience dans le domaine du textile. « J’ai perdu un milliard dans cette usine. Si demain l’État souhaite la reprendre, il n’y aura aucun problème. Je la lui rendrai sans aucun problème », soutient-il.