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Affaire TELIKO : Le face à face pouvoir exécutif- magistrats aura lieu ( Par Seybani Sougou)

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« L’indépendance du pouvoir judiciaire n’est pas une option ; c’est un Droit constitutionnel »
En dépit des nombreuses mises en garde, le fantasque ministre de la justice Malick Sall (un boulet notoirement incompétent) a décidé de poursuivre la procédure disciplinaire inique à l’encontre du Président Souleymane TELIKO. Ainsi donc, le juge TELIKO est cité à comparaitre devant la formation disciplinaire du CSM (conseil supérieur de la magistrature) le 30 novembre 2020. Nous ne nous épancherons pas sur les relents politiques de cette procédure loufoque et sur l’incroyable acharnement du pouvoir moribond de Macky Sall contre le juge TELIKO (ce dossier repose sur le néant et sur des affabulations). La récente sortie de Malick Sall dans les médias, dans une procédure disciplinaire en cours, constitue un acte d’une extrême gravité qui porte atteinte au principe de la séparation des pouvoirs et à l’indépendance de la justice. De fait, la procédure disciplinaire contre TELIKO est désormais viciée par cette démarche totalement illégale du Ministre de la justice. L’article 11 de la Loi organique n° 2017-11 du 17 janvier 2017 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature ne souffre d’aucune ambiguïté : « Le ministre de la Justice dénonce au Conseil supérieur de la Magistrature les faits motivant la poursuite disciplinaire ». Le rôle du ministre de la justice se limite strictement à la transmission du dossier à la formation disciplinaire du conseil supérieur de la magistrature. Toute autre démarche est illégale. En se prononçant publiquement sur une affaire en cours, Malick Sall a plombé la procédure disciplinaire qu’il a lui-même initié (avec l’IGAP, comme bras armé).
Le 30 novembre 2020, le juge TELIKO fera valoir ses arguments juridiques imparables devant le conseil de discipline du conseil supérieur de la magistrature, composé de 15 magistrats, dont certains sont totalement soumis au pouvoir exécutif. Parmi les magistrats, il y a le 1er président de la Cour suprême et le procureur général près la cour suprême au nombre de 2 ; les premiers présidents et procureurs généraux de chaque cour d’appel (Dakar, Thiès, Kaolack, Saint Louis et Ziguinchor) au nombre de 10 ; et les magistrats élus au nombre 4 (ils devaient être 16 magistrats, mais étant donné que le Juge Teliko fait partie des élus au CSM, il va se déporter le 30 novembre, puisqu’il est concerné par la procédure ; ce qui porte donc le nombre de magistrats à 15).
L’heure n’est plus aux tergiversations. Le FACE à FACE pouvoir éxécutif- magistrats aura bien lieu le 30 novembre. Nous demandons à tous les magistrats de se tenir debout pour faire face à l’affront du régime. Nous demandons une mobilisation sans faille des magistrats le 30 novembre pour assister et défendre sans concession, le Juge TELIKO. Nous demandons une paralysie complète du système judiciaire au Sénégal le 30 novembre 2020 (report de toutes les affaires prévues à cette date). Aux organisations de la société civile, aux médias, et aux citoyens, nous demandons un soutien total à TELIKO, car nos libertés sont en jeu. Il ne faut point en douter : le combat sera mené au Sénégal et à l’international.
Seybani SOUGOU – e-mail : [email protected]

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