Entre l’Afghanistan (le pays) et le Sahel (zone géographique transnationale), il y’a semblances et bien des dissemblances.
Le succès de l’insurrection des Talibans, malgré les forces étrangères, peut renforcer la détermination de certains groupes armés non-gouvernementaux.
Il y’a dès lors des enseignements à tirer de cette histoire qui s’écrit au présent. Deux importants:
Les interventions étrangères ont une limite dans le temps que des frictions politique/économique (parfois chez les pays qui interviennent) dictent, outre les plannings initiaux.
La nécessité de repenser la viabilité de nos États-Nations. La stabilité est dans la probité des institutions et des Hommes qui les incarnent.
Comme le soutient le Florentin, “Pour qu’il y ait de bonnes lois, il faut de bonnes armes. Là où il y’a de bonnes armes, il convient qu’il y ait de bonnes lois”.
Ces bonnes armes et lois constituent un secteur de la sécurité qu’il convient d’institutionnaliser: Armée au service exclusif de l’Etat et des intérêts nationaux, rigueur dans le recrutement, avancement fondé sur le mérite, respectueux de la loi et attaché aux droits humains.
Ces bonnes lois et armes ne peuvent également prospérer sans un contrat social qui constitue le point de convergence des diverses aspirations. Il faut penser le pays de manière inclusive, seul moyen de CONSTRUIRE la paix dont il faut chercher les ressorts souvent enfouis.
AFGHANISTAN Vs SAHEL ( Par Mouhamadou Lamine Bara Lo, expert en relations internationales, Sécurité et Défense).
Date: