XALIMANEWS-Dans les rues d’Abidjan et autres grandes villes de la Côte d’Ivoire, des dizaines de milliers de personnes, étiquetées comme « retournés » par l’OIM et stigmatisées comme « maudites » par la société ivoirienne, errent dans la nature, rapporte France 24.
Ayant fui leur pays dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe, ces anciens migrants sont désormais confrontés à la cruelle réalité de leur retour, marqué par la honte, l’échec et la détresse financière.
Selon le média français, des dizaines de milliers de personnes se glissent en marge à Abidjan, le cœur économique du pays, ainsi que dans d’autres métropoles ivoiriennes, submergées par la honte et le fardeau de leurs revers. Ils sont désignés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) comme des « retournés », tandis que leurs proches et la société les stigmatise en tant que « maudits ». Les uns ont séjourné en Europe pendant quelques années, d’autres ont enduré des épreuves en Afrique du Nord avant de tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée, tandis que certains ont été bloqués dans le désert du Sahara dès le début de leur voyage. Tous ont fui leur pays et ont été confrontés à l’agonie de l’exode. Malheureusement, aucun n’a pu concrétiser son rêve d’une vie meilleure ailleurs en fin de compte.
De retour dans leur pays d’origine, beaucoup se retrouvent dans une situation difficile, tant sur le plan psychologique que financier, devant rembourser les frais engagés pour leur projet migratoire, souvent soutenu par la communauté. Qu’ils se retrouvent seuls ou bénéficient de l’aide d’associations, ces anciens migrants s’efforcent de se reconstruire et de se réintégrer dans la société. Cependant, pour certains, les motivations qui les ont poussés à partir demeurent, les incitant à envisager un nouvel exil.