Pour la seule année 2019, une vingtaine de tonnes ont été saisies sur le continent, dont 80% en Afrique de l’Ouest.
Le continent reste une zone de transit pour les stupéfiants destinés au marché européen. Avec près de 5 tonnes de cocaïne saisies entre 2019 et 2021, le Sénégal qui était classé à la 4e place, occupe désormais la 2e place du classement des pays de transit de drogue en Afrique de l’Ouest.
Selon les dernières estimations de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) consultées par Pulse.sn,les récentes saisies de cocaïne en Afrique de l’Ouest, notamment au Cap-Vert, en Guinée Bissau, en Gambie et au Sénégal, ont atteint 42 tonnes entre 2019 et 2021.
Pour la seule année 2019, une vingtaine de tonnes ont été saisies sur le continent, dont 80% en Afrique de l’Ouest.
En janvier dernier, trois tonnes de cocaïne ont été ainsi saisies à Banjul, la capitale gambienne, tandis qu’au mois de mars, la marine française a saisi six tonnes de cette même drogue au large de la Côte d’Ivoire.
50 TONNES DE COCAÏNE PAR AN
A partir du milieu des années 2000, le trafic de cocaïne explose donc en Afrique, accélérant la baisse du prix du gramme de cocaïne dans les villes européennes. Celui-ci a atteint son niveau le plus bas en 2009, avant de remonter légèrement mais en près de deux décennies, les tarifs ont été réduits de plus de 25%.
L’UNODC a plusieurs fois alerté le monde sur cette « attaque » sur l’Afrique et estime qu’environ 50 tonnes de cocaïne destinées au marché européen transitent chaque année par le golfe de Guinée.
Le phénomène est assez similaire avec l’héroïne. Les trafiquants qui transportent la production qui provient essentiellement d’Afghanistan s’efforcent désormais d’éviter la traditionnelle route des Balkans, très surveillée, en faisant un détour maritime par l’Afrique de l’Est.
Selon le Rapport mondial sur la drogue 2020, établi par l’UNODC, si l’Afrique ne représente que 2% des saisies mondiales d’héroïne et de morphine, la tendance est à la hausse. Celles-ci ont en effet doublé en 2018 pour atteindre 3,1 tonnes, soit dix fois plus qu’en 2008, et plus de 90% des prises ont été réalisées en Afrique de l’Est et du Nord.