XALIMANEWS-La Cour pénale internationale (CPI) entame aujourd’hui les plaidoiries finales dans le procès d’Ali Kushayb, ancien chef des Janjawid, accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis lors du conflit du Darfour dans les années 2000.
Ce procès historique marque un tournant dans la justice internationale, avec des implications majeures pour les responsables de la guerre au Soudan.
Ali Mohammed Ali Abd-Al-Rahman, dit Ali Kushayb, ancien chef des Janjawid, est accusé par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en 2003 et 2004 au Darfour, dans l’est du Soudan. Ce procès constitue le premier jugement à l’encontre d’un responsable soudanais. Pendant trois jours, le procureur, les représentants des victimes et la défense présenteront leurs conclusions finales.
Ces plaidoiries marquent la conclusion de près de trois ans de procès, soit 78 jours d’audience, durant lesquels Ali Kushayb a pris la parole pour se présenter comme un simple pharmacien de Garsila, entraîné malgré lui dans la guerre et animé par des aspirations pacifiques.
Pourtant, selon le procureur, il était un leader des Janjawid, ayant formé une alliance avec le gouvernement de Khartoum pour écraser la rébellion du Darfour. Cette contre-insurrection, qui a fait un bilan tragique de 300 000 morts, selon les Nations unies, a également causé le déplacement de 230 000 personnes, notamment vers le Tchad voisin.