M. D, un vigile qui officiait dans une station à essence a été surpris en plein centre ville de Kaolack, dans la nuit du 15 au 16 août 2013, avec C.S, un autre garçon de 12 ans. Un talibé ayant fui son « Dahra » (école coranique) implanté dans la ville de Diourbel.
Ce jour-là, C.S et l’un de ses amis ont trouvé la station comme seul coin paisible où ils espéraient tranquillement passer le reste de la nuit. Ces deux (2) garçons à peine endormis furent soudainement réveillés par le vigile M.D qui chassa l’un d’entre eux avant de conduire le jeune C.S dans un lieu sombre de la station abritant le hangar de lavage. Là, il le somma de se déshabiller et commença lui-même à enlever son pantalon.
Et lorsque le jeune C.S a compris ses intentions, il s’est d’un coup relevé avant de prendre la poudre d’escampette jusqu’à la hauteur d’une boutique située non loin de là où le vendeur et ses amis ont souvent l’habitude de veiller toutes les nuits. Tout nu, le jeune C.S après avoir expliqué sa mésaventure, a ensuite été reconduit dans ce même lieu et ses interlocuteurs ont eu la désagréable surprise de trouver son agresseur dans un état pitoyable de parfaite érection. Ils les ont ainsi acheminés au commissariat central de Kaolack où ils ont été chacun interrogé. M.D a reconnu toutes charges portées contre lui. Il a ainsi été mis en garde-à-vue avant son éventuel transfert vers le tribunal des flagrants délits.
Cette affaire est en effet un des énièmes cas d’abus et de tentative de sexualité contre nature sur mineurs déclarés dans la ville de Kaolack. Ces agressions perpétrées sur les enfants plongent les services de l’Action d’Education en milieu ouvert (Aemo) et l’Ong « Enda Jeunesse Actions » dans tous leurs états.
Les responsables de ces deux structures qui s’activent aujourd’hui sur les conditions de mise en œuvre du transfert du jeune C.S dans son milieu familial à Nganda (30 Kms au Sud de Kaffrine) condamnent avec fermeté ces agression, mais aussi l’attitude des autorités étatiques face à la recrudescence du phénomène au Sénégal. Ils ont tour à tour invité les autorités de la sécurité publique à plus de vigilance sur les contrôles de routine des véhicules et les passagers qu’ils transportent. Alors qu’à l’Etat, ils réclament plus de soutien par rapport à leurs conditions de travail dans lesquelles la logistique et les ressources humaines font souvent défaut.