Le courage chevillé au corps, le leader du Front de l’Alliance patriotique, a réveillé l’affaire de blanchiment d’argent, à l’origine du contrôle judiciaire, dont sont l’objet ses deux enfants. Ahmed Khalifa Niass de mettre sévèrement en garde Wade qui, dit-il, s’il le vise dans cette affaire, risque d’y laisser beaucoup de plumes. « Je suis chargé de secrets d’Etat et même de secrets d’hommes d’Etat tordus jusqu’à l’os », dit-il en guise d’avertissement.
Le président du Front de l’Alliance patriotique n’est nullement ébranlé par l’affaire dite de blanchiment d’argent, dans laquelle ses deux enfants Babacar et Ibrahima sont cités. Convaincu qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat dans ce dossier pendant devant la justice, Ahmed Khalifa Niass s’en est pris au chef de l’Etat. Selon lui, Me Abdoulaye Wade, par le canal d’un de ses proches, lui a signifié que « l’affaire le gênait énormément ». Mais comme pour dire qu’il ne prend pas pour propos Coraniques la parole du locataire du Palais, il a tenu à mettre ce dernier en garde. Pour l’ancien ministre de la Nouvelle Ville, ce serait un suicide pour Wade, s’il le visait à travers cette affaire. Ceci parce que, dit-il, il garde trop de secrets capables de nuire au président de la République, et pas n’importe quels secrets. « Me viser serait un suicide pour Wade. Tellement je suis chargé de secrets d’Etat, et même de secrets d’hommes d’Etat tordus jusqu’à l’os ». Poursuivant, il ajoute que son fils Babacar a reçu des fonds dans le compte de sa société et dont la provenance ne fait l’objet d’aucun doute. Car, explique-t-il, les fonds sont arrivés en dollars. Ainsi, renchérit le fils de Mame Khalifa Niass, quelques jours après, dans le cabinet du président, un membre du gouvernement les a joints, avant de dire au président de la République, en citant le nom d’un coopérant étranger, que « celui-ci demandait de l’argent pour ne pas mettre cette opération dans son rapport ». Selon lui, ce ministre en question, est un habitué des magouilles. Dans la même logique, Ahmed Khalifa Niass d’ajouter que malgré l’insistance du ministre en question, il lui a dit qu’il refusait de dire à son fils de pratiquer la corruption.
Ahmed ouvre le feu sur la Centif
« Il ne s’agit pas d’affaire de blanchiment, mais d’un refus de corruption sanctionné par une instrumentalisation de la justice par un organisme », accuse le patron du Fap. Qui parle également d’agitation politique de l’affaire. Dans une colère viscérale contre la Centif, il menace de plus belle : « si cette affaire ne fait pas l’objet d’un non-lieu au niveau de l’instruction, je demanderai de laver l’honneur de ma famille par la citation, à titre de témoin de Me Abdoulaye Wade et du ministre en question, voire même la citation directe contre le fonctionnaire international ». Avant de rappeler qu’en tant que leader d’un parti politique, porteur d’un projet de société, il ne va pas se laisser faire.
Papa Samba SENE
lasquotidien.info
tu n es rien .personne ne croit a tes paroles.tu es le plus mauvais de tous.