Après le non-lieu accordé à ses fils dans l’affaire de blanchiment d’argent, Ahmed Khalifa Niasse a fait face à la presse vendredi à son domicile. Et le président du Front des alliances patriotiques (Fap) n’est pas passé par quatre chemins pour faire des révélations notamment sur des gens qui sont venus lui réclamer de l’argent.
« Un chantage avorté ». Voilà comment Ahmed Khalifa Niasse résume l’affaire de blanchiment d’argent dans laquelle ses fils avaient été cités. D’après le président du Front des alliances patriotiques (Fap), si ses enfants ont connu cette mésaventure, c’est principalement à cause de certains responsables de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Cette structure même chargée de la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent sale.
Au cours d’une conférence de presse tenue vendredi à son domicile sur l’avenue Cheikh Anta Diop à Dakar après le non-lieu obtenu par ses fils, Ahmed Khalifa Niasse a laissé entendre que des gens haut placés sont venus lui réclamer de l’argent. « Il y a des gens haut placés qui sont venus nous voir, afin qu’on leur donne quelque chose pour que les noms de mes fils ne figurent pas sur la liste suspecte à transmettre », a soutenu, face à la presse, le président du Front des alliances patriotiques (Fap).
Pis, Ahmed Khalifa Niasse va plus loin. Et d’accuser : « Dans le cabinet du président de la République, il y a de cela deux ans, un ministre d’Etat m’a dit que des personnes chargées de superviser l’enquête demandent encore de l’argent. Il avait cité leurs noms. » Mais, le leader du Fap dit avoir compris très tôt qu’on voulait lui soutirer de l’argent. Puisqu’il révèle que ce ministre d’Etat lui a suggéré d’aller voir les personnes chargées de l’enquête à partir du moment où le nom de son fils a été cité. Mais, tonne Ahmed Khalifa Niasse, « j’ai refusé, je ne me laisse pas corrompre ».
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