« Il est vrai que mercredi, nous aurons une prière de Tabaski à l’unanimité. Mais une unanimité décalée d’un jour par rapport à la norme », a déclaré Ahmed Khalifa Niasse.
Selon lui, pour être de premier choix, la tabaski se fixe le lendemain de la station d’Arafat.
« Elle vise une série de ruminants classifiés en quatre catégories avec une primauté pour les ovins suivis de caprins, puis des bovins et, in fine, des camélidés. Quant au sacrifice, lorsqu’il devient obligatoire pour le pèlerin effectuant le haj, l’ordre de priorité animal est inversé. Le temps du sacrifice est de trois jours divisés en autant de choix. Il est, donc, aberrant que le jour choisi par les Sénégalais, pour le sacrifice soit le surlendemain d’Arafat », éclaire-t-il.
Il ajoute que la prière surérogatoire dite Djouly Tabaski, qui est donc une Sunna, ne peut s’effectuer que le lendemain d’Arafat. Après que les pèlerins en provenance d’Arafat, de Mousdalifa et de Minna aient effectué le Tawaaf al Afada, le seul tour de la Kaaba qui soit obligatoire pour le pèlerin, dans la matinée du premier jour suivant la station d’Arafat.
« En la matière, la Mecque est dans le centre et non la périphérie ; celle-ci devant toujours se conformer à celle-là. Le Sénégal doit suivre la Mecque et non pas se faire suivre par la Mecque. Comme l’a précisé le Prophète : « Le Hadji, c’est Arafat ». Et donc le sacrifice étant le lendemain de Arafat telle que précisée par les Sourates Kawsara (chap.108), La vache (versets 196 à 200) », dit-il.
Ahmed Khalifa niasse n’a pas manqué de préciser que pour ce qui concerne le ramadan, les Oulémas de la Oummah pataugent encore. « La chose est due, beaucoup plus, à leur niveau de connaissance et à la volonté d’une orthodoxie à l’aveuglette qu’à une piété consciente et savante. Alors que, paradoxalement, l’islam se définit comme étant la religion de la connaissance et qualifie ses détracteurs d’ignorants », pense-t-il.