Notre reporter a fait le tour des points de vente de Sotiba et de Mbao. Si les prix des moutons sont jugés un peu chers à Mbao ; ils sont en revanche abordables à Sotiba. Dans ce dernier site, on peut avoir un mouton à partir de 35.000 francs Cfa.
A Mbao, les quelques points de vente de moutons n’attirent pas encore, à deux jours de la célébration de la Tabaski. Pape Ndiaye, habitant de Grand Mbao extension, rencontré sur le point de vente, près du terrain de football explique que les moutons sont « un peu chers ». « On me propose des moutons à des prix variant entre 80 et 150.000 francs Cfa. J’ai beau négocié mais en vain », explique-t-il, un peu dépité. Il pense aller du coté de Rufisque ou de Sotiba, pendant le week-end, « pour avoir un mouton à un prix abordable ».
En allant vers la cité Ndèye Marie, non loin du terrain de basket, des points de vente sont érigés un peu partout. Les vendeurs assis, devisant tranquillement, attendent d’éventuels acheteurs. M. Diop, habitant de la cité, constate que les prix sont un peu chers. « C’est ma troisième tentative d’achat, je crois que je vais finir par acheter le bélier qu’on m’a proposé à 90.000 francs Cfa », fait-il remarquer. Adji, une dame, la quarantaine révolue, avoue avoir fait plus de deux heures à Sotiba pour avoir un mouton équivalant à sa bourse. A l’aide d’un mouchoir à jeter, elle s’essuie le visage transpirant. Enfin, elle a obtenu son mouton pour la Tabaski à 45.000 francs Cfa. Cette femme chef de ménage, venue de Thiaroye Gare, soutient que les prix des « moutons sont trop chers ». Tirant son mouton par une corde, achetée à 100 francs Cfa, elle se bat studieusement pour regagner l’autre côté de la route de Rufisque. Non loin de là où Adji a acheté son mouton, Ibrahima, un jeune, a acheté, à 180.000 francs deux béliers. « L’un est pour la grande famille et l’autre pour ma petite famille », souligne-t-il. Un vendeur, rencontré à Sotiba, qui préfère parler sous le sceau de l’anonymat, soutient : « le problème, c’est que la plupart du temps, les clients ciblent des béliers que ne leur permet pas leur pouvoir d’achat ». « Il est impossible d’avoir 35.000 francs Cfa et vouloir un bélier de 75.000 francs Cfa. Il appartient aux gens d’être logiques », recadre-t-il.
Aly DIOUF