Si le Parti démocratique sénégalais (Pds) veut conserver Aïda Mbodj, il devra avoir plus de «considération» pour elle et tous ceux qui sont «plus méritants». La présidente du mouvement And n’exclut pas de présenter sa liste aux Législatives et estime que tout dépend du Pds.
Aida Mbodj et son mouvement l’Alliance nationale pour la démocratie (And) n’entendent pas reculer dans leur ambition «d’offrir une alternative politique» et ce, avec ou sans le Parti démocratique sénégalais (Pds). «L’Alliance peut déboucher sur une formation politique. Ça dépend de mon compagnonnage avec le Pds parce que je ne suis pas sûre de pouvoir supporter les coups (…). Le dernier mot revient au Pds», a-t-elle expliqué hier, dans l’émission Toute la vérité de Sen Tv. La responsable libérale réitère son attachement à «la dévolution démocratique du pouvoir au sein du Pds». Oumar Sarr, réagissant aux critiques de la députée écartée des tournées du Pds, avait déclaré : «On va lui donner une place.» Mme Mbodj ne digère pas cette réponse du coordonnateur adjoint. «Ça, c’est m’insulter parce que cela veut dire que je ne m’occupe que de ma personne», fulmine-t-elle. Et quand Farba Senghor demande à la direction du Pds d’arrêter Aïda Mbodj, cette dernière estime qu’il faut le prendre au sérieux et non en rire. «Farba sait alerter et avertir. Quand il critique quelqu’un, prêtez-lui attention parce qu’il peut avoir raison», a-t-elle répondu. Avant d’ajouter : «Ce que j’exige, c’est surtout de la considération. On a déjà fouillé ma gestion et on a rien vu. Donc, ils (les Libéraux) n’ont qu’à me renforcer au lieu de réduire mon action parce qu’on doit laisser une personne qui ose s’opposer le soin de le faire. Il faut se mettre derrière ceux qui peuvent s’opposer.»
Pour autant, la présidente du Groupe parlementaire des Libéraux et démocrates ne vise pas la direction du Pds. Cependant, souligne-t-elle, «si j’étais à la place de Oumar Sarr, je ferais la différence entre des gens qui sont autour de moi et qui ne doivent leur légitimité qu’à leur proximité et des gens qui peuvent s’affirmer et aller avec le Pds très loin». Ainsi, elle n’exclut pas de présenter une liste aux Législatives sous la bannière de son mouvement si «les plus méritants ne sont pas pris en compte». Si Aïda Mbodj réaffirme son ancrage dans le Pds, elle précise en revanche : «Je suis en phase avec Wade, en principe.»
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