La localité de Ngoye dans le département de Bambey a accueilli la journée internationale de la femme rurale le samedi 15 octobre dont le thème est : « la problématique de l’accès des femmes aux facteurs de production et de marchés. Les femmes rurales nourrissent le monde ». A cet effet, Le ministre d’état, ministre de la femme et des organisations féminines, Mme Aïda Mbodji a invité les femmes rurales à adhérer au syndicat national des agriculteurs, éleveurs et pasteurs pour mieux combattre toutes formes de discrimination au sein de ce mouvement.
En présidant la journée internationale de la femme rurale à Ngoye dans le département de Bambey, le ministre d’état, ministre de la femme et des organisations féminines a invité les femmes à une adhésion massive dans le syndicat national des agriculteurs, éleveurs et pasteurs jappando pour combattre toutes formes de discrimination.
Mme Aïda Mbodji de souligner que « en transférant la gestion foncière des terroirs aux communautés locales, le but recherché par les pouvoirs publics est de favoriser une gestion démocratique et une mise œuvre rationnelle des terres. Le président Abdoulaye Wade s’est attaché à attaquer le mal par la racine en initiant l’adoption de la loi d’orientation sylvo-pastorale de 2004 dont l’objectif est d’asseoir pour les 20 prochaines années, un développement rural sur une exploitation agricole à moderniser, tout en promouvant l’entreprenariat agricole et la mise en place du syndicat national des agriculteurs, éleveurs et pasteurs ».
S’agissant de l’accès aux terres, elle a déclaré que le décret d’application de la loi sur le domaine national qui vient de paraitre et consacre le droit à l’accès équitable aux ressources foncières.
S’adressant aux femmes, elle leur a demandé d’adhérer massivement à ce mouvement pour mieux combattre à l’intérieur toutes formes de discrimination.
L’adoption de la loi sur la parité au niveau des instances électives dira-t-elle constitue la véritable solution pour promouvoir le leadership féminin.
La présidente régionale du comité consultatif des femmes Mme Bousso Ngom a plaidé pour l’accès aux bonnes terres et à la commercialisation des produits agricoles.
Une revendication que le conseil rural de Ngoye compte prendre en compte au niveau de cette communauté rurale, a souligné Pierre Sène premier vice-président.
La directrice du programme d’alphabétisation et d’apprentissage des métiers (Palam) Mme Khady Fall Ndiaye, introduisant le thème sur « Accès des femmes aux facteurs de production et aux marchés » de préciser que « la participation des femmes à la production est indéniable depuis les semis jusqu’à l’écoulement des produits. Les femmes rurales constituent 60% de la force agricole et produisent 80% des denrées alimentaires. Cependant elles sont confrontées à plusieurs difficultés, à savoir, un accès limité des femmes aux facteurs de production et aux marchés. »
S’agissant de l’accès aux terres, elle déclare que les femmes sont peu représentées dans les instances de délibérations, les hommes sont beaucoup plus privilégiés parce qu’étant chefs de ménage.
Si les femmes sont attributaires de terres, il s’agit de terres éloignées, non aménagées et appauvries a-t-elle martelé.
C’est fort de tous ses constats, que le gouvernement du Sénégal a mis en œuvre le programme d’alphabétisation et d’apprentissage des métiers Palam pour accompagner les femmes rurales pour un relèvement du niveau de qualification et à l’accès aux opportunités de financements adaptées mais aussi aux marchés.
Selon Mme Mbacke, le Palam cofinancé par le gouvernement du Sénégal et la Banque islamique de développement (BID) est un nouveau programme pilote mis en œuvre dans 15 communautés rurales de Diourbel et de Kaffrine.
Elle est une initiative opportune pour accompagner la Goana (Grande offensive pour la nourriture et l’abondance) a-t-elle ajouté.
Une déclaration dite déclaration de Ngoye lue par Mme Coumba Tall dans laquelle les femmes rurales sont résolues à faire progresser les objectifs d’égalité, de paix et de développement pour toutes les femmes du Sénégal a mis fin à cette journée dédiée aux femmes rurales.
Les femmes ont réaffirmé leur engagement pour l’application effective de la parité dans toutes les instances électives, la scolarisation et le maintien des filles, le renforcement des capacités des femmes en amont et en aval, l’organisation des femmes en micro entreprises, l’accés sans discrimination aux moyens de production, terre, eau équipements, financements etc.
