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Aïta Guèye condamnée à cinq ans de travaux forces pour infanticide: L’épouse du «Modou-Modou» avait contracté une grossesse extraconjugale

Date:

Jeudi 9 Décembre 2010
Née en 1985, Aïta Guèye est l’épouse d’un homme qui a émigré en Italie, quelque temps après leur mariage. La jeune dame ayant contracté une grossesse à l’occasion d’une relation adultérine avait accouché d’un enfant bien portant au centre de santé de Keur-Massar, où elle est retournée le lendemain avec le cadavre du bébé.

Accusée d’infanticide, Aïta Guèye qui est en prison depuis 2007 a été condamnée hier par la Cour d’assises à 5 ans de travaux forcés. Elle ne devrait ainsi retrouver les siens qu’en 2012. Domiciliée à Mont-Rolland, la jeune dame qui a aujourd’hui 25 ans a été mariée à un certain Assane Faye qui a émigré en Italie, quelque temps après leur mariage. Si au début, son époux avec qui elle a eu un enfant lui envoyait constamment de l’argent, Aïta Guèye a expliqué à la barre qu’à un certain moment, confronté à des problèmes, ce dernier ne lui envoyait plus rien. Elle avait alors cherché un travail de domestique pour joindre les deux bouts.
Et c’est dans le cadre de ce travail qu’elle a connu l’auteur de sa grossesse, un certain Malick, marchand ambulant qu’elle dit avoir rencontré fortuitement. Quoi qu’il en soit, il faut signaler que cette idylle a débouché sur une grossesse que Aïta Guèye a cachée à sa mère et à son époux.
N’ayant passé qu’une seule visite prénatale lors de laquelle on l’a informée qu’elle n’était plus loin du terme, la jeune dame, selon l’Avocat général, avait «planifié son plan, en venant habiter quelques jours chez sa tante sise à Keur-Massar, le temps d’accoucher, de faire disparaître son enfant et de retourner tout tranquillement à Mont-Rolland, auprès de ses parents». Une hypothèse qui a été balayée d’un revers de main par l’accusée, qui a expliqué à la barre qu’elle était venue chez sa tante pour une commission bien déterminée et que c’est au moment où elle se rendait à «Keur Serigne-bi», pour acheter des médicaments à sa maman qu’elle a été surprise par les contractions. Tenaillée par la douleur, elle est rentrée par hasard dans une maison, en suppliant la maîtresse des lieux de la conduire à l’hôpital le plus proche. C’est au centre de santé de l’unité 12 des Parcelles assainies de Keur-Massar que Aïta Guèye accouchera d’un bébé de sexe masculin bien portant, selon le personnel médical entendu à titre de témoin à la barre.
Libérée le lendemain de son accouchement, la jeune maman est revenue dans la structure sanitaire, deux heures plus tard, avec le cadavre de son bébé. «Le bébé avait des problèmes de respiration et refusait de prendre le sein», a-t-elle soutenu à la barre, en précisant que le corps de l’enfant était verdâtre. Quoi qu’il en soit, il faut noter que le certificat de genre de mort a constaté sur le nouveau-né une «hémorragie cérébro-méningée de petite abondance sans fracture du crâne et la présence de quelques griffures d’ongle à la face latérale du cou» avant de conclure à une mort soit traumatique, soit une mort subite de cause inexpliquée.

«Son mari a pardonné et lui envoie toujours de l’argent»
Il faut dire qu’Aïta Guèye avait fait des aveux circonstanciés à la police, soutenant qu’elle avait couché son enfant par le ventre et appuyé sa tête contre le lit, pour l’étouffer. Et pour expliquer son geste, elle aurait dit qu’elle ne voulait pas que sa mère et son époux soient au courant. Des aveux qu’elle a soutenu, à la barre, avoir faits sous la torture à la police.
Son mari qui est toujours en Italie lui ayant pardonné et ne l’ayant pas répudiée pour cette affaire, Aïta Guèye a également précisé que ce dernier, venu en vacances, lui avait rendu visite à deux reprises au Camp pénal.
Convaincu que la mise en cause avait commis un infanticide pour éliminer «cet enfant du déshonneur» et retourner chez sa mère, l’Avocat général a requis à son encontre sept ans de travaux forcés. Moins catégorique, Me Maguette Yade de la défense a saisi la brèche ouverte par le certificat de genre de mort qui pose deux hypothèses, pour dire qu’il y a un doute dans ce dossier. Si l’avocate a plaidé l’acquittement, la Cour qui a finalement retenu la culpabilité de Aïta Guèye l’a condamnée à une peine de cinq ans de travaux forcés.

Ndèye Anna NDIAYE
Source Le Populaire

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