Un millier d’étudiants venus des différentes universités d’Alger défilaient à nouveau, mardi, en plein centre de la capitale algérienne contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un 5e mandat.
« Hé Bouteflika, il n’y aura pas de 5e mandat ». Un millier d’étudiants ont commencé à défiler, mardi 5 mars dans la matinée, dans les rues d’Alger contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika, a constaté une journaliste de l’AFP.
« Ramenez les commandos de l’armée et la BRI (unité d’intervention de la police), il n’y aura pas de 5e mandat », chantaient notamment les étudiants, largement applaudis par les badauds sur les trottoirs ou à coups de klaxons par les automobilistes.
Les étudiants s’étaient donné rendez-vous via les réseaux sociaux devant la Grande-Poste, bâtiment emblématique du coeur d’Alger. La police, déployée en nombre dans le centre de la capitale, où toute manifestation est interdite depuis 2001, n’est pas intervenue à ce stade.
« Non, c’est non ! Il n’a pas compris le message du peuple ? »
Le président Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et affaibli depuis 2013 suite à un AVC, est la cible d’une contestation jamais vue depuis qu’il a été élu à la tête de l’Algérie il y a 20 ans, déclenchée par l’annonce de sa candidature à un 5e mandat.
L’enregistrement de sa candidature au Conseil constitutionnel, le 3 mars, a été assortie d’engagements destinés à calmer la colère : ne pas aller au bout de son mandat et quitter le pouvoir après une série de réformes profondes, notamment.
Des promesses qui n’ont pas atteint leur but. « Non, c’est non ! Il n’a pas compris le message du peuple ? On va lui faire comprendre aujourd’hui et encore plus vendredi », premier jour de weekend et jour de mobilisation massive ces deux dernières semaines, assure Selma, étudiante en mathématiques à Alger, interrogée par l’AFP.
France 24