Le litige foncier qui existe entre la cimenterie Dangote et la famille de Feu Serigne Saliou Mbacké est-il en voie de résolution? En tout cas, El Hadji Aliko Dangote a dépêché hier une délégation chez le Khalif général des mourides et à Pout. Et le moins que l’on puisse dire est que la confiance était le sentiment le mieux partagé, quant à la reprise des travaux de la cimenterie.
C’est à Nganda, son village de repos spirituel, situé près de Darou Mousty que le Khalif général des mourides Serigne Sidy Mokhtar Mbacké a reçu la délégation dépêchée au Sénégal par El Hadji Aliko Dangote et conduite par son frère et par ailleurs vice-président du groupe, en l’occurrence Joseph Makoju. Des sources ayant participé à la rencontre rapportent que le Khalif a prié pour ses hôtes et demandé que le dialogue et la concertation priment dans l’affaire de la cimenterie Dangote, afin qu’une solution heureuse soit trouvée.
Après Nganda, la délégation s’est rendue à Pout puis à Galane, un village qui jouxte la cimenterie, pour remercier les populations de la mobilisation constante observée depuis le début, pour demander le redémarrage des travaux. Les imams, les chefs de quartier, la classe politique, les associations de femmes et de jeunes de Pout ont déroulé le tapis rouge à la délégation.
A Galane, la rencontre a été rehaussée par la présence de Serigne Cheikh Awa Balla Mbacké Ibn Serigne Moustapha Bassirou. Selon Joseph Makoju, Aliko Dangote l’a chargé de transmettre aux populations tous ses remerciements et leur a demandé de s’armer de patience, dans l’unité et dans la paix, pour scruter l’avenir avec beaucoup d’optimisme.
Selon lui, Aliko Dangote lui-même fera le déplacement dans quelques jours, pour venir personnellement rassurer les populations de toute la localité. Selon lui, partout où les industries Dangote se sont installées dans le monde, la priorité est toujours donnée à l’emploi des jeunes et à la prise en charge des préoccupations des femmes. Le même principe sera maintenu à Pout où il est prévu 3.000 des 5.000 emplois créés au Sénégal.
Pour Joseph Makoju, ce qui arrivé avec la cimenterie Dangote peut être assimilé au sort réservé à un homme qui a consenti un crédit au niveau d’une institution financière pour construire une maison et la louer, mais qui s’est retrouvé sans locataire après avoir achevé les travaux. Mais selon lui, c’est dans l’ordre normal des choses car la situation que traverse la cimenterie relève de difficultés, de malentendus pas du tout insurmontables. Selon lui, tout le monde a bon espoir que les choses rentrent rapidement dans l’ordre et que les résultats commencent aussitôt à se faire sentir dans toute la localité de Pout, Keur Mousseu et leurs environs.
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